« Autocars Macron » : trois ans après, le bilan est très positif

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 9 juillet 2018 à 8h07
Autocar Loi Macron
@shutter - © Economie Matin
55%55% des clients des autocars font la réservation moins d'une semaine avant le départ.

Depuis la libéralisation du transport en autocar, les liaisons intérieures se développent à grande vitesse en France. Tous les voyants sont actuellement au vert sur ce marché qui n’existait pas encore il y a trois ans, révèle l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) dans son rapport annuel.

Passagers transportés, liaisons assurées, chiffre d’affaires… : tous les voyants sont au vert

Rail, avion, covoiturage… depuis la « loi Macron » de 2014, ces moyens de transport ont un concurrent : l’autocar. N’étant plus réservé aux trajets internationaux, l’autocar investit rapidement le marché des liaisons intérieures. Et le marché est de taille, puisque 1 666 liaisons commerciales existaient en 2017, assurant la desserte de 303 villes (+ 28% sur un an). Sur la même période, le nombre de départs quotidiens a progressé de 6 %, pour s’établir à 707. Le nombre de passagers transportés a, quant à lui, connu une hausse de 14,5 %, plafonnant à 7,1 milliards.

Cette hausse d’activité se reflète bien évidemment sur le plan financier : rien qu’en 2017, le chiffre d’affaire des transporteurs (Isilines, Ouibus, Flixbus + 7 opérateurs régionaux) a progressé de 26%, pour s’établir à 105,4 millions d’euros. Et ce qui est encore plus réjouissant pour ces sociétés d’autocars, la recette moyenne par passager a progressé de 10% sur la même période : sur un trajet moyen de 315 km, un passager rapporte désormais 14,9 euros en moyenne. L’effet est également positif pour le marché du travail, puisque le secteur employait 2 343 équivalents temps plein fin 2017, dont 1 682 ont été créés grâce à la libéralisation du marché.

L’autocar séduit principalement les personnes à faibles revenus

Dans son rapport, l’Arafer dresse également un portrait-robot du client type des « autocars Macron ». Un voyageur sur deux (52%) est étudiant, chômeur ou retraité, et 44% des voyageurs ont moins de 40 ans. 93% voyagent pour des motifs privés. Interrogés sur ce qu’ils auraient fait si ces liaisons en autocar n’existaient pas, 17% ont répondu qu’ils n’auraient pas fait le même voyage, et 44% auraient pris le train. Les autocars semblent d’ailleurs être appréciés des personnes qui planifient leur voyage au dernier moment, puisque 55% des voyageurs font la réservation moins d’une semaine avant le départ.

Au-delà de ses tarifs plus compétitifs, l’autocar a également un avantage face au train : de plus en plus de lignes de bus proposent des liaisons de province à province, qui n’existent pas ou peu en train et en particulier en TGV.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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