Auto-entrepreneur: un régime plus si avantageux

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Par Laure De Charette Modifié le 3 février 2015 à 13h34
Autoentrepreneur
974 000Fin février 2014, on comptait 974 000 auto-entrepreneurs (+ 15% par rapport à fin 2012).

Ils pensaient avoir trouvé la poule aux oeufs d'or. Ils se retrouvent, souvent, pigeons! Devenir auto-entrepreneur était hier encore un régime très avantageux pour celui ou celle qui voulait créer sa petite entreprise. Mais au fil des ans, ce régime, censé être plus simple sur le plan administratif et plus léger sur le plan fiscal, est devenu relativement coûteux. Et pour cause !

Un taux de cotisations sociales en hausse

Quand le régime d’auto-entrepeneur a été créé en 2009, le taux de cotisations sociales était de 12% pour les activités de vente, de 21,30% pour les activités de services et de 18,3% pour les activités libérales. Or aujourd’hui, malgré une légère baisse en vigueur depuis le 1er janvier 2015, il est de 13,3% pour les activités commerciales, de 22,9% pour les prestations de services et de 22,9% pour les activités libérales. Soit tout de même une hausse comprise entre 1 et 4,6 points !

A cela s'ajoute le fait que de nouvelles charges, variables et fixes, sont apparues. Et elles allourdissent la facture mensuelle du petit entrepreneur. Premièrement, la Cotisation foncière des entreprises (CFE), apparue en 2010. Certes au fil du temps, elle a été assouplie et les auto-entrepreneurs ne doivent l'acquitter que la deuxième année de leur activité.

Ensuite est arrivée la contribution à la formation professionnelle (CFP), en 2011, dont le montant varie en fonction du chiffre d'affaires (0,1% pour une activité d'achat revente, 0,2% pour une activité de services et 0,3% pour les activités libérales).

Auto-entrepreneur, un indépendant comme un autre ?

Et, last but not least, la taxe pour frais de chambre de commerce et d'industrie ou Chambre de métiers. Là encore, son montant est calculé en fonction du chiffre d'affaires (de 0,007% à 0,83% selon les régions et les activités).

Résultat, le régime d’auto-entrepreneur se rapproche de plus en plus de celui des autres travailleurs indépendants. C'est d'ailleurs ce que souhaitait le gouvernement, et notamment la ministre de l'Artisanat d'alors, Sylvia Pinel, qui défendait notamment les petits artisans.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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