«Où est l’Etat ? Où est le gouvernement ? Où est le Président de la République ? » Rendant visite aux salariés de Petroplus pendant la campagne électorale, François Hollande avait fustigé la prétendue inaction de Nicolas Sarkozy face aux difficultés industrielles françaises.
Un an plus tard, l’effet boomerang est terrible pour le gouvernement actuel : la désindustrialisation a nettement progressé sous l’effet d’une politique de matraquage fiscal et de disparition de la confiance. Les cadavres industriels jonchent désormais la première année de ce quinquennat : Petroplus mais aussi Florange ou PSA Aulnay pour ne citer que les plus emblématiques.
Ces trois dossiers sont symboliques de la tromperie opérée par François Hollande il y a un an. Dans les trois cas, le candidat avait promis de sauver ces sites alors qu’il savait parfaitement que le déclassement ne pouvait être évité. Même l’ineffable Montebourg, grand nationalisateur devant l’Eternel a été pris au piège par ce double langage, d’un incroyable cynisme.
Après un an de pouvoir socialiste, le choc est rude : la fermeture inévitable de Petroplus, l'arrêt définitif des deux derniers hauts-fourneaux à Florange ; fin de l’exploitation chez PSA Aulnay. On comprend la colère de salariés trompés par la démagogie socialiste, exploitant le désespoir de femmes et d’hommes pour des raisons bassement électoralistes.
Malheureusement, la série va se poursuivre. La BPI, qui devait permettre d’aider des entreprises en difficulté, notamment dans le domaine industriel, se débat déjà dans des querelles politiciennes qui paralysent son action. Le crédit-impôt compétitivité s’avère totalement inopérant car trop compliqué et trop limité dans son impact. La compétitivité-coût de notre industrie s’est à nouveau dégradée à cause du matraquage fiscal exercé sur les entreprises (20 milliards de prélèvements supplémentaires depuis 2012).
Enfin, l’innovation et l’investissement ont été profondément déstabilisés par la rupture de confiance opérée par une stigmatisation de l’esprit d’entreprise. Aulnay, Florange, Petroplus : trois promesses, trois reniements. Ces trois noms resteront gravés longtemps au fronton du Panthéon des promesses socialistes trahies.