Les cadres français ont vu leurs salaires de 2018 progresser de 2,5% en moyenne, l’augmentation s’élevant à 2,2% chez les non-cadres. C’est plus du double du rythme de l’inflation sur l’année précédente (+1,03%), révèle le cabinet Deloitte dans une nouvelle étude.
En 2018, les salaires progressent deux fois plus vite que l’inflation
Les entreprises françaises sont généreuses avec leurs salariés : en 2018, les salaires ont progressé deux fois plus vite que l’inflation. L’augmentation a été de 2,5% en moyenne pour les cadres (2,2% hors promotion) et de 2,2% pour les non-cadres (+1,9% hors promotion). Étant donné que l’année 2017 s’est terminée sur une inflation de 1,03%, ces augmentations salariales n’ont pas été simplement « mécaniques » mais se sont traduites par une vraie hausse du pouvoir d’achat.
Au-delà de ces hausses accordées par les employeurs, n’oublions pas que le pouvoir d’achat progresse en 2018 grâce aux allégements de charges décidées par le gouvernement. La suppression de la cotisation salariale d’assurance maladie (0,75%) et la baisse de 1,45 point de la cotisation salariale d’assurance chômage (qui sera d’ailleurs totalement supprimée à compter du 1er octobre 2018) tirent les salaires nets à la hausse.
Les augmentations salariales sont surtout individuelles
Les montants de rémunération variable individuelle versés (bonus et commission) sont en légère baisse de 6% à 8% par rapport à 2017, année de forte augmentation. Selon les niveaux de responsabilité et la famille de métier, le bonus représente entre 8% et 28% du salaire de base.
Mais toutes les entreprises n’ont pas suffisamment de fonds pour mettre en place des augmentations générales. De plus, les dirigeants ressentent le besoin de fidéliser les collaborateurs les plus performants, ce qui fait que les augmentations sont principalement individuelles. En effet, les augmentations individuelles représentent entre la moitié et les deux tiers des budgets d’augmentation salariale. Toutes tailles d’entreprises confondues, 44% des non-cadres et 63% des cadres en ont bénéficié en 2018.