Auchan essuie de nouveau de lourdes pertes pour l'exercice 2019. Malgré tout, l'enseigne de grande distribution voit les premiers signes de redressement après la mis en œuvre de son plan « Renaissance ».
En mars dernier, le groupe Auchan dévoilait son plan de redressement baptisé « Renaissance ». L'enseigne cède 21 sites en France qui n'ont pas de perspective de retour à la rentabilité, 30 sites en Russie, 17 en Espagne, ainsi que les activités de distribution en Italie et au Vietnam et 50,1% du capital de la banque Oney. Par ailleurs, un plan de départs volontaires vise à supprimer 517 postes, notamment au siège du groupe. Ces opérations, toujours en cours, pèsent lourd sur les comptes d'Auchan Holding, qui regroupe les activités de distribution d'Auchan Retail et immobilières de Ceetrus. Les pertes annuelles s'établissent ainsi à 1,286 milliard d'euros, elles se creusent de 12,3% par rapport au précédent exercice de 2018.
Des cessions qui pèsent lourd
Les cessions ont des effets « significatifs » sur le résultat net, reconnait Edgar Bonte, le président d'Auchan Retail, « alors que presque tous nos indicateurs se sont améliorés », plaide-t-il. Sans ces « éléments exceptionnels », le bénéfice atteint 432 millions d'euros. En 2019, le chiffre d'affaires s'affiche à 46,415 milliards d'euros, en recul de 1,6% d'une année sur l'autre. Auchan indique que ses revenus progressent dans neuf des douze pays où l'enseigne exerce une activité. La France, principal marché qui représente 38% des revenus, est en recul de 2%. Les principaux motifs de satisfaction de la holding sont le résultat opérationnel courant, qui à 929 millions d'euros double par rapport à 2018.
Signes de redressement
La marge commerciale gagne 1,1 point grâce à une montée en gamme des produits, « une meilleure maîtrise de notre démarque et une optimisation de nos frais ». L'enseigne n'est toutefois pas au bout de ses efforts, et elle surveille l'épidémie de coronavirus qui a un impact sur son activité en Chine et dans les autres pays où elle exerce une activité. Les actionnaires ont par ailleurs renoncé à leurs dividendes pour 2020 et 2021.