C'était la consolidation qui a agité le secteur de la grande distribution en octobre : Auchan et Carrefour ont en effet parlé mariage, avant que les discussions ne capotent. Mais le dossier est loin d'être bouclé.
Malgré l'échec du mariage il y a quelques semaines, les discussions se poursuivent au sommet entre Auchan et Carrefour, selon BFM TV. Les deux enseignes de grande distribution savent qu'elles sont les seules dans le paysage français à pouvoir s'allier, après la tentative ratée de Carrefour de se rapprocher du groupe Casino (Leclerc, Intermarché et Système U étant indépendants). La famille Moulin, premier actionnaire de Carrefour avec 11% du capital, se dit toujours prête à apporter ses titres à la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan. Mais à une condition : que la transaction se réalise en cash.
Du cash avant tout
La précédente proposition des Mulliez consistait en une offre de 15 milliards d'euros, dont 30% en actions Auchan. Un actif compliqué à valoriser, sachant que le groupe n'est pas coté en Bourse. Devant l'exigence des Moulin, les Mulliez ont deux options. La première est d'améliorer la corbeille de mariage en y ajoutant d'autres activités, comme les enseignes Leroy Merlin ou encore Décathlon. La seconde est de s'allier avec un partenaire financier qui apporterait l'argent frais qui manque.
Consolidation de la grande distribution
Dans les deux cas, des oppositions sont montées au sein de la famille Mulliez. Mais s'il doit y avoir une consolidation dans le secteur de la grande distribution (et aussi bien les Mulliez que les Moulin la recherchent), alors il faudra bien trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, en est lui aussi convaincu, lui qui a dû faire son deuil du rapprochement avec le géant canadien Couche-Tard.