Il faut s'attendre à des « tensions » dans l'approvisionnement d'énergie, a prévenu Gabriel Attal. Mais le ministre délégué en charge des Comptes publics se veut rassurant : pas question de faire exploser les factures d'électricité et de gaz.
Dans un contexte géopolitique tendu et face au dérèglement climatique, les Français doivent s'attendre à des tensions concernant l'approvisionnement en énergie dans les prochains mois. Gabriel Attal, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ne parle pas de coupures d'électricité cet hiver, en revanche il n'a pas caché que « pour l'ensemble de l'Union européenne de la planète », il faut s'attendre à des difficultés d'approvisionnement pour l'électricité et le gaz. Le ministre délégué chargé des Comptes publics a repris à son compte le discours récent d'Emmanuel Macron sur « la fin de l'insouciance et de l'évidence » en la matière.
La fin de l'abondance
Pour Gabriel Attal, c'est effectivement « la fin d'une forme d'abondance en matière énergétique pour des raisons écologiques et géopolitiques ». Il est nécessaire de « planifier la transition écologique », assure-t-il, tout en protégeant les Français et le pouvoir d'achat. « Depuis près d'un an, on a largement amorti les hausses qui auraient dû intervenir dans les factures d'énergie des Français. Qu'il s'agisse du gaz ou du prix de l'électricité », a-t-il rappelé en mettant en avant le bouclier tarifaire.
Pas de répercussions explosives sur les factures
À l'heure où le prix de gros de l'électricité dépasse les 1.000 euros le mégawattheure pour 2023 en France (contre 85 euros l'an dernier !), le ministre s'est voulu rassurant : « les cours de l'énergie que nous constatons et qui sont prévus en ce moment pour le début de l'année 2023 ne s'appliqueront pas, évidemment, dans leur intégralité sur les prix qui sont payés par les Français ». Plusieurs mesures, dont un chèque énergie, viendront épauler les ménages les plus modestes. Les entreprises aussi pourront bénéficier d'un soutien pour payer les factures d'énergie.
