Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, réclame qu’en 2021, les assureurs versent à l’État une contribution exceptionnelle correspondant à 2% du montant des primes encaissées. Une demande qui n’est pas du goût des assureurs.
Assureurs contre le gouvernement : un rendez-vous est prévu le 7 décembre 2020
Les assureurs sont vent debout contre l’idée d’une contribution exceptionnelle avancée par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances. Pour rappel, Bruno Le Maire avait annoncé que, faute de gel des primes au bénéfice des entreprises d’hôtellerie-restauration, le gouvernement soutiendrait au Sénat un amendement demandant aux assureurs une contribution exceptionnelle. Le délai de l’ultimatum, fixé au lundi 7 décembre 2020, vient d’expirer : Bruno Le Maire peut donc concrétiser à tout moment sa menace.
Pour tenter de lui faire changer d’avis, les assureurs envoient aujourd’hui un émissaire, et pas n’importe lequel : il s’agit de Jacques de Peretti, président directeur général d'Axa France. Ce dernier rencontrera Bruno Le Maire afin de lui expliquer que si une telle contribution est prélevée, les contrats deviendront mécaniquement plus chers.
« Nous sommes des entreprises comme les autres », rappellent les assureurs
Depuis quelques jours, Jacques de Peretti multiplie les déclarations. « Il est scandaleux d'avoir à subir un tel chantage », a-t-il déclaré dans un entretien au Parisien le 5 décembre 2020. « Nous sommes sûrement parfois trop assimilés à un service public, et on oublie que nous sommes des entreprises comme les autres, qui ont des ressources (les cotisations des assurés) et des charges (les salaires de nos employés et les indemnisations que nous versons) », a-t-il expliqué, sur un ton plus posé, à L’Opinion.
Selon l’estimation de la Fédération française de l'assurance, une contribution exceptionnelle de 2% représenterait 1,2 milliard d'euros pour les assureurs.