Ce n’est pas une contrainte codifiée par les textes mais une réalité du fonctionnement de la grande majorité des contrats d’assurance vie : les frais de versement (communément appelés frais d’entrée) pratiqués par les assureurs font que les 23 premiers mois en moyenne, les bénéfices générés par votre contrat d’assurance vie servent à couvrir les frais que vous aviez subis à l’entrée, révèle une étude du site MoneyVox.
Les frais de versement freinent les rendements de l’assurance vie
Les frais de versement pèsent gros, très gros sur la rentabilité d’un contrat d’assurance vie. Pour s’en convaincre, le site MoneyVox a fait le calcul : dans l’hypothèse où vous ayez fait un versement ponctuel de 100 euros sur votre contrat d’assurance vie en janvier 2018, vous n’aurez récupéré vos 100 euros qu’en décembre 2019, soit quasiment deux ans plus tard.
Tout cela parce que, frais de versement obligent, aussitôt versés, vos 100 euros se sont transformés en 97,19 euros. Douze mois plus tard, compte tenu de la rentabilité moyenne des contrats d’assurance vie sur cette période, vous aviez 98,59 euros. Et le solde de votre contrat n’a atteint 100% que 11 mois plus tard, soit 23 mois après le versement initial.
Pour éviter les frais de versement, pensez à l’assurance vie en ligne
Selon l’étude de MoneyVox, les frais de versement effectivement facturés sur les contrats « grand public » s’élèvent à 2,81% en moyenne. De quoi fournir aux assureurs une manne de 3,5 milliards d’euros tous les ans, rien qu’au titre de frais de versement !
À noter que les frais d’entrée sont traditionnellement pratiqués sur les contrats d’assurance vie distribués par les banques. En revanche, les assurances vie en ligne n’en pratiquement généralement pas, et en font d’ailleurs un important argument commercial.