La publication de la part de la Caisse des Dépôts et Consignations de la collecte du Livret A et du LDDS en septembre 2020 montrait une nouvelle fois une collecte positive. Mais c’est loin d’être le cas pour l’Assurance-vie qui, elle, encaisse le septième mois de collecte négative. Le désamour des Français pour les assurances-vie se confirme.
800 millions d’euros retirés des contrats en septembre 2020
Les chiffres de la Fédération française de l’assurance (FFA), publiés jeudi 22 octobre 2020 et qui ne sont encore que provisoires, montrent que la tendance entamée au printemps 2020, et plus particulièrement lorsque la pandémie de Covid-19 s’est transformée en un confinement généralisé de la population, se poursuit. En septembre 2020, la collecte a une nouvelle fois négative.
Si près de 9,4 milliards d’euros ont été déposés sur les divers contrats d’assurance-vie détenus par les Français, les épargnants ont retiré 10,2 milliards d’euros, portant la décollecte à 800 millions d’euros. Une somme relativement faible… si elle n’était pas un nouveau mois de décollecte.
Surtout, l’évolution est majeure par rapport au mois de septembre 2019 : l’an dernier, les contrats d’assurance-vie avaient vue leur encours augmenter de 3 milliards d’euros en un mois.
En pleine crise, les Français veulent une épargne mobilisable à tout moment
Au total, selon les données de la Fédération française de l’assurance, les Français auront retiré, sur les sept derniers mois, près de 7,3 milliards d’euros… soit une moyenne d’un milliard d’euros par mois. Or, ce n’est pas que les Français n’ont pas épargné, au contraire : ils ont mis sur leurs livrets défiscalisés (Livret A et LDDS) plus de 32 milliards d’euros depuis janvier 2020.
La FFA explique cette tendance par la volonté des Français d’avoir une épargne de précaution qu’ils puissent mobiliser à tout moment. Contrairement au Livret A ou au LDDS, dont les sommes peuvent être transférées sur le compte courant en un clic via la banque en ligne ou sur simple demande auprès de son conseiller, les contrats d’assurance-vie nécessitent un délai pour mettre à disposition les sommes. « Les Français privilégient en ce moment des solutions d'épargne plus facilement mobilisables », a déclaré la FFA dans son communiqué.
De plus, la baisse des taux d’intérêt des contrats d’assurance-vie en fonds euros, les plus sûrs mais également les moins rentables, n’aide en rien : ils ne rapporte qu’environ 1 % par an… mais les gains sont imposables. Les livrets A et LDDS ne rapportent certes que 0,5 %… mais sont totalement défiscalisés. Au final, ça revient quasiment au même...