L’assurance-vie, nouveau bas de laine des Français ?

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 23 mars 2023 à 9h56

L'assurance-vie a la cote. Les derniers chiffres de l'Association française de l'assurance montre que ce placement est désormais un des préférés des Français, qui boudent d'autres mécanismes d'épargne.

Une collecte semestrielle proche du total de celle de l'an dernier

La collecte nette, à savoir la différence entre les encaissements et les prestations versées par les sociétés d'assurance-vie, s'est hissée à hauteur de 10,3 milliards d'euros rien qu'au premier semestre, ce qui est bien au delà du chiffre de l'an dernier durant la même période (8,1 milliards). La performance est telle qu'elle s'approche de la collecte totale de 2013, qui s'était montée à 10,8 milliards. Rien qu'en juin, il s'est collecté 1,2 milliard : il s'agit du sixième mois d'affilée dans le vert (en juin 2013, la collecte nette avait été négative de 200 millions).

Les sociétés d'assurance-vie ont versé depuis le début de l'année 8,8 milliards d'euros, tout en récoltant 10 milliards. L'an dernier, ces chiffres étaient de respectivement 9,1 milliards de collecte pour 9,3 milliards de prestations versées. On reste cependant encore loin des performances des années 2009 et 2010, mais au contraire de 2012 où la collecte nette totale avait été négative, celle de cette année devrait s'avérer particulièrement bonne.

Une meilleure rémunération fait toute la différence

Cette bonne santé est due à plusieurs facteurs. D'une, la rémunération de certains placements comme le livret A n'incite pas à y placer ses économies (1% à partir du mois d'août pour l'ancien « placement préféré des Français »), tandis que l'immobilier n'est pas non plus dans sa meilleure forme. À l'autre bout du spectre, les rendements de l'assurance-vie ont affiché 2,8% en moyenne l'an dernier : de quoi donner à réfléchir.

De plus, et ça n'est sans doute pas innocent, François Hollande a assuré qu'il ne toucherait pas à la fiscalité de l'assurance-vie jusqu'à la fin de son mandat, en 2017. Le gouvernement ne peut donc alourdir la fiscalité de ce placement, à moins de se dédire.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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