Une reculade de plus ! L’Elysée a annoncé lundi 13 octobre que les négociations sur la réforme de l’assurance-chômage n’auraient pas lieu immédiatement, mais "le moment voulu".
Il fallait bien désamorcer une polémique (de plus) naissante.
Assuranche-chômage : l'Elysée reporte les négociations
L’exécutif vient d’effectuer un nouveau bond en arrière. Lundi 13 octobre, l’Elysée a annoncé que les négociations autour de la réforme de l’assurance-chômage, réforme destinée à endiguer le déficit croissant de cette branche, n’auraient pas lieu immédiatement, mais "le moment voulu". Une manière de mettre fin, ou de reporter, c’est selon, une polémique née ces derniers jours de la bouche d’Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron lance la polémique sur le déficit de l'assurance-chômage
Le ministre de l’Economie avait en effet déclaré que le gouvernement avait six mois pour réformer l’assurance-chômage. A ce sujet, il ne doit "pas y avoir de tabou ni de posture" avait-il précisé au JDD. Ajoutant que "l’assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d’euros; quel responsable politique peut s’en satisfaire ?"
Pour éviter de voir monter au créneau les partenaires sociaux, et les associations de chômeurs, l’Elysée s’est ainsi fendu d’un communiqué lundi, précisant que "s’agissant de l’assurance-chômage, il y a bien un problème de déficit, mais la négociation sur le sujet viendra le moment venu, pas immédiatement".
Assurance-chômage : le bras de fer entre Hollande et ses ministres
Reste que le sujet semble diviser l’exécutif. Ces derniers propos de l’Elysée montrent que c’est bien François Hollande qui veut être maître du calendrier politique, et qu’il ne compte pas laisser de marge de manoeuvre à ses ministres. Jeudi dernier, le chef de l’Etat avait déclaré qu’il y avait "suffisamment de sujets pour que nous soyons bien occupés et que nous montrions que nous faisons des réformes utiles à l’emploi". Une manière de tacler Manuel Valls qui aurait affirmé que le montant et la durée de l’indemnisation-chômage devait être revue, et Emmanuel Macron, dernier ministre à s'épancher sur la question.