Le patronat va revenir à la table des négociations sur la réforme de l’assurance chômage. Le Medef et la CPME ont été visiblement rassurés par les déclarations d’Edouard Philippe.
Ce lundi 28 janvier, le Medef et la CPME claquait la porte des négociations concernant la réforme de l’assurance chômage. La raison de ce coup de sang était la volonté manifeste d’Emmanuel Macron de mettre en place un système de « bonus-malus » pour limiter les contrats courts dans les entreprises. Or, ce principe n’était pas sur la feuille de route dressée par le gouvernement pour réformer l’assurance chômage. L’annulation des discussions était d’autant plus problématique que les négociations entre les partenaires sociaux doivent s’achever le 20 février.
Bonus-malus
Ce mercredi, le Premier ministre a voulu calmer le jeu. Edouard Philippe a en effet déclaré qu’il revenait aux partenaires sociaux de trouver un terrain d’entente : « C’est [aux organisations patronales et syndicales] qu'il revient de définir les façons, les instruments, les moyens pour faire en sorte que notre système d'indemnisation du chômage puisse être à nouveau équilibré, favoriser le retour à l'emploi et, en tout état de cause, favoriser la pérennité des contrats et "désinciter" à la précarité des contrats ». Pas de référence au bonus-malus dont le Medef et la CPME ne veulent pas : un signal positif pour le patronat.
Medef et CPME de retour
C’est pourquoi Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, a annoncé au Parisien qu’après avoir consulter les instances de son organisation, il entend revenir à la table des négociations… même si elles sont difficiles. Le Medef veut proposer des alternatives au bonus-malus. Du côté de la CPME, là aussi on envisage de reprendre les discussions suite aux déclarations du Premier ministre.