Les deux organisations patronales, le Medef et la CPME, ont décidé de ne pas participer à la négociation sur l'assurance chômage avec le gouvernement. Elles critiquent la mise en place d'un bonus-malus évoqué par Emmanuel Macron pour éviter les recours systématiques aux contrats courts. Elles regrettent que leur avis ne soit pas pris en compte.
Le Medef et la CPME refusent la négociation sur l'assurance chômage
Le Medef de Geoffroy Roux de Bézieux et la CPME de François Asselin ont claqué la porte de la négociation sur l'assurance chômage avec le gouvernement. Les deux organisations patronales ne veulent pas d'un dispositif sur les contrats courts imposés par l'exécutif. Elles refusent donc toute discussion sur ce sujet puisque leur avis ne semble pas pris en compte et ont fait part de leur décision chacune dans un communiqué.
Et pas de doute possible quant aux causes de cette colère. Cette décision a été prise suite aux déclarations d'Emmanuel Macron quant au recours à un bonus-malus pour limiter les contrats de très courte durée trop systématiques. « La Confédération des PME l'a dit et répété, elle se refuse à cautionner une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent de l'emploi », indique son communiqué.
Une clarification demandée au gouvernement
Et de détailler : « Le président de la République, faisant fi de la lettre de cadrage pourtant écrite par le gouvernement, a réaffirmé vendredi sa détermination de mettre en place un bonus-malus sur les contrats courts ». La CPME estime que « tous les efforts menés par les négociateurs pour "déprécariser" les contrats courts ont ainsi été balayés d’un revers de main ».
Le Medef a suivi peu de temps après. Il regrette aussi ces déclarations du président de la République laissent entendre « que le bonus-malus se mettra en place et ce, quel que soit le résultat de la négociation ». Si les négociations sur la réforme de l’assurance-chômage doivent durer jusqu’au 20 février, le Medef réclame « une clarification préalable du gouvernement sur la suite qui serait donnée à un accord entre partenaires sociaux ». Au final, les deux associations auraient souhaité qu'Emmanuel Macron prenne en compte leur avis avant de trancher.
Pour rappel, depuis novembre 2018, les partenaires sociaux travaillent sur des solutions pour l’assurance-chômage, à la demande du gouvernement. Le but est de parvenir à faire faire des économies à l'Unédic à hauteur de 3,9 milliards d’euros dans les trois années à venir. Ils doivent définir un dispositif afin de décourager les contrats de travail très courts, particulièrement coûteux pour le régime.