Dès le 18 juin, le gouvernement entame les grandes manœuvres pour réformer l’assurance chômage. Durant son discours de politique général, Edouard Philippe a martelé sa volonté de combattre le chômage.
Après les mots, les actes. Le discours de politique générale d’Edouard Philippe ayant été votée ce mercredi 12 juin, il est temps pour le gouvernement de s’atteler aux premiers dossiers de « l’acte II » du quinquennat d’Emmanuel Macron… qui commence comme l’acte I, avec un dossier lié au marché du travail. « Nous n’en avons pas fini avec le chômage de masse », a martelé le Premier ministre à la tribune de l’Assemblée nationale. Dès la semaine prochaine, le gouvernement va s’attaquer à la réforme de l’assurance chômage qui va « achever ce vaste mouvement de réforme » qui a débuté par les ordonnances de la loi Travail. Les partenaires sociaux ayant échoué à s’entendre sur ce dossier, c’est le gouvernement qui reprend la main.
Cinq mesures
Cinq mesures ont été détaillées par l’hôte de Matignon. La première touche à la lutte contre le recours abusif aux contrats courts. Les pouvoirs publics vont instaurer un système de bonus-malus pour les entreprises de cinq à dix secteurs d’activité qui ont recours trop souvent aux CDD de courte durée. Un moyen de contrebalancer la flexibilité permise par les ordonnances ayant réformé le code du travail. Le Premier ministre veut également faire en sorte que « le travail paie toujours plus que l’inactivité » ; une dégressivité sera mise en place pour les salaires les plus élevés.
Bonus-malus
Les demandeurs d’emploi vont être mieux accompagnés, a indiqué Edouard Philippe, grâce à de « nouveaux moyens » que les partenaires sociaux vont devoir identifier. Enfin, les démissionnaires et les travailleurs sociaux vont bénéficier de l’assurance chômage, comme l’a voulu le candidat Macron durant l’élection présidentielle.