Des salariés de plus en plus doudous ? Durant les dix premiers mois de 2014, le nombre de jours indemnisés par arrêt maladie a augmenté de 5,1%. C’est pour enrayer cette hausse, trop couteuse, que l’Assurance Maladie se lance dans la chasse aux soignants trop généreux en arrêts de travail.
Des médecins trop conciliants
En 2013, 12,8 milliards d’euros d’indemnités journalières ont été versés, incluant, arrêts maladie, congés maternité et accidents du travail, selon un rapport de la CNAM.
Près de 203,6 millions de journées indemnisées pour maladie (environ 4,7 millions de personnes) ont été enregistrées, soit un coût estimé à 7 milliards d’euros. De quoi creuser allègrement le trou de la Sécu !
L’Assurance-maladie veut donc identifier les abus : elle va donc tenter d’identifier les médecins considérés comme de gros prescripteurs "à la fois d’arrêts et d’arrêts plus longs que leurs confrères, à patientèle comparable". Les impétrants se verront rappelés à l’ordre, ou pourront même se voir proposer un "accompagnement renforcé".
Des millions d'économies à la clef
Il faut dire que la vigilance pourrait payer : "Si ces médecins baissent d’un jour la durée de prescription d’IJ de leurs patients, cela représente 33 millions d’euros d’économies", note la CNAM dans son rapport.
D’après un rapport de la CNAM, la majorité des arrêts (76%) portent sur une durée de moins de 30 jours. Les arrêts maladie d’un à six mois représentent 19%, tandis que les arrêts longs, de plus de six mois, ne représentent que 5% en volume. Problème : ils représentent plus d’un tiers (39%) des dépenses !
A noter aussi que plus de la moitié (55%) des arrêts de travail ont pour cause des troubles musculo-squelettiques et des troubles mentaux, et notamment le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel.