Le ministre du Redressement productif est certes arrivé un peut tardivement sur le dossier Alstom, il n’en demeure pas moins incisif que d’habitude. Arnaud Montebourg n’a semble-t-il pas changé de ligne de conduite et veut avant tout préserver le tissu économique français.
Le ministre du Redressement productif ne voit pas d’un si bon oeil les négociations autours du rachat d’Alstom par General Electric.
Défendre les intérêts économiques et industriels de la France
Interrogé ce lundi 28 avril sur RTL, Arnaud Montebourg a précisé, si l’était encore besoin d’en douter qu’il souhaite avant tout "défendre les intérêts économiques et industriels de la France". Un credo valable dans l’affaire du rachat d’Alstom par General Electrics. Le ministre n’a pas particulièrement apprécié que le PDG d’Alstom, Patrick Kron, n’ait pas souhaité mettre le gouvernement au courant d’un tel dessein.
Le gouvernement français pris de court dans l'affaire Alstom
"Chez M. Kron, il y a un manquement à la déontologie nationale" a envoyé le ministre, sur l’antenne de RTL. Difficile de faire plus violent quand on sait que l’Etat français ne détient aucune part d’Alstom. Il s’agit à l’heure actuelle de remise en place de la part d’Arnaud Montebourg. Ce que ne reconnait toutefois pas le ministre, c’est qu’il s’est fait prendre de court.
Arnaud Montebourg n'accepte pas "la politique du fait accompli"
En effet, alors que General Electric a déclaré vouloir racheter Alstom, le ministre n’accepte pas "la politique du fait accompli". Ajoutant "nous refusons qu’Alstom vende ce fleuron national dans le dos de ses actionnaires, de ses salariés, du gouvernement français". En clair, Arnaud Montebourg ne peut forcer Alstom à abandonner ses plans, mais il souhaite tout du moins que le groupe industriel se laisse le choix.
48 heures de rendez-vous pour trouver une solution
Il envisage donc de "multiplier les initiatives pour organiser la possibilité pour la France et Alstom de se donner le choix." Dans l’ordre du calendrier politique, allant à l’encontre du calendrier économique qu’auraient sûrement espéré GE et Alstom, la rencontre lundi de François Hollande avec les dirigeants de GE, de Siemens, égarements candidats au rachat, puis de Bouygues, principal actionnaire d’Alstom.
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