L’alerte a été donnée, le 18 octobre 2022, par la Fédération des Entreprises Immobilières (FEI) qui regroupe une partie des entreprises du secteur. Des arnaqueurs usurpent l’identité de certains de ses adhérents de manière très pointue, et en profitent pour arnaquer des potentiels investisseurs. Le préjudice aurait déjà atteint plusieurs centaines de milliers d’euros.
L’identité de sociétés immobilières usurpées « avec souci du détail »
Dans un communiqué de presse, la FEI alerte les Français qui auraient l’intention de réaliser un investissement dans l’immobilier, et notamment dans des SCPI, des livrets d’épargne ou encore des actifs comme des résidences de type Ehpad ou des parkings. Les arnaques se multiplieraient en France.
Les arnaqueurs utiliseraient frauduleusement, selon la FEI, l’identité de certaines entreprises. « Avec souci du détail », précise la fédération : non seulement le nom mais également les numéros d’agrément, les logos, les signatures… sur des faux sites Internet ou des brochures, tout est reproduit du mieux possible afin de mieux piéger les épargnants.
Les arnaqueurs mettent la pression sur les potentielles victimes
Les arnaqueurs utiliseraient des « formulaires en ligne » avec des rendements bien au-delà de ceux réellement proposés sur le marché pour attirer dans leurs filets les victimes. Une fois leurs coordonnées récupérées, elles sont appelées « par de faux conseillers ou gérants » : les arnaqueurs mettent en confiance leur interlocuteur afin que celui-ci ne se doute de rien.
Ensuite, le piège se referme lorsque l’opportunité est « présentée comme une opportunité unique, à saisir très vite » : de quoi mettre la pression sur le potentiel investisseur qui espère faire une bonne affaire. « Les victimes qui ont contacté nos adhérents indiquent avoir cédé sous la pression, sans opérer toutes les vérifications nécessaires, ou trop tard », précise la FEI.
L’arnaque serait par ailleurs très efficace : « les préjudices peuvent atteindre à ce jour jusqu’à 400.000 euros pour certaines victimes connues ». Les épargnants et potentiels investisseurs doivent donc redoubler de vigilance, et faire preuve de méfiance lorsqu’ils ne connaissent pas leur interlocuteur. La FEI conseille notamment de « contacter par soi-même la société dont l’interlocuteur se revendique, après avoir recherché ses coordonnées publiques », sur Internet par exemple.