Pour soutenir la concurrence de plus en plus vive de l'américain SpaceX, ArianeGroup doit gagner en compétitivité. Cela passe par un plan de départs volontaires qui va surtout frapper les sites français du groupe.
Avec ses fusées réutilisables, SpaceX est un redoutable concurrent sur le marché des lanceurs spatiaux. ArianeGroup, en charge notamment du développement et de l'intégration des lanceurs Ariane 6, est en perte de vitesse et doit gagner en compétitivité, c'est pourquoi l'entreprise a annoncé il y a quelques jours un plan de départs volontaires portant sur un maximum de 600 emplois. À l'occasion d'un comité social et économique central, la direction a précisé les grandes lignes de ce projet : 588 postes vont être supprimés en France et en Allemagne, dont 530 dans l'Hexagone. La répartition des départs s'est décidé sur les effectifs actuels de l'entreprise des deux côtés de la frontière.
Concurrence américaine accrue
À l'heure actuelle, ArianeGroup emploie un total de 7.600 salariés. Le groupe a engrangé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros en 2020. Pour poursuivre sa route, l'entreprise doit donc réduire les coûts. Les syndicats déplorent que la direction n'ait pas indiqué précisément quels gains en compétitivité elle attend de ce plan de départs volontaires, qui va toucher quinze sites, dont onze en France. Certains de ces sites paieront d'ailleurs un plus fort tribut social que les autres : ArianeGroup veut en effet augmenter la sous-traitance toujours dans l'optique d'abaisser les coûts.
La France particulièrement touchée
En France, l'entreprise va mettre en œuvre une rupture conventionnelle collective (RCC), qui sera négociée tout au long du mois d'octobre entre les partenaires sociaux. Un nouveau comité social et économique se tiendra le 28 octobre pour présenter les résultats de ces discussions. La RCC ne devrait pas porter sur 530 postes supprimés : une partie d'entre eux seront des départs naturels (départs en retraite, notamment).