Les « fonds vautours » et le gouvernement argentin n'ont pas, comme on pouvait s'y attendre, trouvé un terrain d'entente concernant le paiement de la dette du pays. L'Argentine se retrouver donc en défaut de paiement, pour la seconde fois en moins de 20 ans. Le dernier défaut de paiement du pays d'Amérique du Sud remonte à 2001 et les effets avaient été terribles sur l'économie argentine et mondiale.
Pas d'accord entre l'Argentine et les fonds vautours
Peu de personnes avaient un réel espoir que l'Argentine et les Fonds Vautours réussissent à trouver un terrain d'entente. Les créanciers réclamaient le paiement des 1,3 milliards de dollars de dette non restructurée, l'Argentine estimait que cette demande, passée même par la Cour Suprême américaine, ressemblait plus à de l'extorsion qu'à autre chose.
Il faut dire que les Fonds Vautours, menés par NML et Aurelius, ne détiennent que moins de 1% de la dette de l'Argentine mais avaient refusé la restructuration de cette dette survenue lors de l'autre défaut de paiement, en 2001. A cette époque le pays d'Amérique latine avait obtenu une réduction de dette de 70%.
Un défaut de paiement de 500 millions de dollars ?
La situation est quasiment ubuesque : l'Argentine ne peut pas payer ses créancier pour un montant somme toute dérisoire : 539 millions de dollars alors que le pays a un PIB de 474 milliards de dollars, soit quasiment un millier de fois ce montant. Ces 539 millions de dollars, l'Argentine aurait dû les rendre mercredi 30 juillet 2014 aux créanciers ayant accepté la restructuration de la dette en 2001.
Cette impossibilité de paiement est purement issue de la décision d'un juge américain, Thomas Griesa, qui a condamné l'Argentine à rembourser avant tout les fonds spéculatifs dits « vautours » qui n'avaient, eux, pas accepté la remise de dette pour le pays. Ainsi, les 1% de dette que détiennent ces fonds représentent 1,3 milliard de dollars.
L'argent est là, mais l'Argentine ne paiera pas
Selon le ministre de l'économie argentin, Axel Kicillof, le pays dispose des fonds nécessaires pour payer ses créanciers ayant accepté la remise de dette en 2001. Mais le pays se refuse catégoriquement de payer les fonds vautours.
« L'Argentine est prête à dialoguer, à trouver un consensus. Nous allons chercher une solution juste, équilibrée et légale pour 100 % de nos créanciers » a déclaré le ministre. « L'argent est là, bien évidemment si nous étions en défaut, il ne serait pas là ».