Bien qu'un accord de dernière minute entre les deux parties soit toujours possible, un troisième défaut de paiement en l'espace de 28 ans de l'Argentine est de plus en plus probable, à vingt-quatre heures d'une échéance cruciale. Parmi les conséquences les plus notables pour le pays :
Coût économique substantiel avec une nouvelle décennie perdue se caractérisant par une récession cette année qui pourrait passer d'une prévision initiale de 1% à 10%, réitérant peu ou prou le scénario de 2002.
Défaut partiel appréhendé par le marché, du fait du passif de l'Argentine, comme un défaut de paiement total. Un retour de Buenos Aires sur le marché primaire de la dette ne sera pas envisageable avant au moins une dizaine d'années, sauf à accepter des taux prohibitifs.
Mise sous quarantaine de l'Argentine par la communauté internationale pour éviter les phénomènes de contagion et de panique, ce qui accentuerait le manque d'accès du pays aux devises étrangères. En dépit des espoirs affichés, il serait illusoire de croire que l'Argentine pourrait trouver une planche de salut avec le nouveau fonds de devises mis en place par les BRICS.
Tarissement des flux d'IDE entrants nécessaires à la modernisation des infrastructures.
Dévaluation inévitable du peso du fait de l'épuisement des réserves de change qui ont connu leur plus forte baisse en l'espace d'une décennie cette année.
Généralisation du syndrome YPF-Repsol pour répondre aux besoins financiers immédiats du pays. Les phénomènes d'expropriation pourraient se généraliser vis-à-vis des entreprises étrangères présentes dans le pays entrainant une hausse du risque politique.
Hausse du taux de rendement des obligations de l'Argentine de près de 30% en l'espace de quelques mois par rapport au taux des bons du Trésor américain.