C'est loin d'être peu : c'est presque un tiers du SMIC. Selon le baromètre Cofidis CSA publié mardi 13 septembre 2016 sur les Français et leur pouvoir d'achat, il manquerait près de 464 euros chaque mois aux ménages pour avoir une vie qu'ils estiment "confortable". Plus de 5 000 euros par an, en somme, ce qui les oblige à faire un usage massif de leur découvert. Et comme tout le monde le sait, le découvert, ça coûte cher !
Les fins de mois ? Dans le rouge pour un quart des Français
Le baromètre Cofidis CSA dévoile que boucler les fins de mois ne s'avère pas être une mince affaire pour une grande partie de la population hexagonale. En fait, 26 % des interrogés estiment terminer le mois dans le rouge et ne pas parvenir à clore le budget mensuel avec leurs seuls revenus. Le découvert est devenu, chez certains d'entre eux, un fait habituel : ils sont 20 % dans ce cas.
Avec 464 euros par mois de plus, toutefois, leur vie serait meilleure. Car ce sont les loisirs qui sont la première dépense à laquelle les Français renoncent. Une telle somme de plus sur leur compte bancaire leur permettrait donc de se faire plaisir, d'investir pour la maison, de s'acheter des vêtements et, pour finir, de manger.
360 euros de découvert en moyenne
Ces difficultés économiques contraignent 46 % des Français à faire appel à un découvert au moins une fois par an et, comme on l'a dit, 20 % à y faire appel tous les mois. Un Français sur deux doit finir dans le rouge en cas de dépenses auxquelles il ne peut pas renoncer qui, liées aux difficultés financières, font exploser son budget.
Problème : alors que pour 46 % des interrogés le découvert est devenu habituel et sert à gérer le budget, il est considéré comme "gratuit" alors que les banques font payer des intérêts parfois très élevés. Avec 360 euros de découvert en moyenne, les banquespeuvent s'en mettre plein les poches.
Les Français raclent les fonds de tiroirs et s'endettent
Pour tenter de pallier ce manque d'argent, les Français font de plus en plus appel aux quelques euros mis de côté. 20 % utilisent leur épargne pour s'en sortir tandis que 6 % optent pour des crédits à la consommation et s'endette.
Le futur ? Il n'est pas rose : 50 % des Français les moins aisés estiment que leur pouvoir d'achat ira en se dégradant. Les classes moyennes ont plutôt tendance à dire qu'il restera stable (45 % contre 47 % qui estiment qu'il baissera) tandis que les plus riches pensent à 55 % qu'il ne devrait pas évoluer.