Lakshmi Mittal a tenté de rassurer ses salariés tout en justifiant sa position vis à vis du gouvernement. Dans un courrier cité par Europe 1, le patron d'ArcelorMittal, assure à ses salariés que la société "tient ses engagements" et ne manque pas de préciser n'avoir pas cru à la nationalisation. "Nous continuerons à produire des aciers de la plus haute qualité en France, et nous travaillerons pour montrer à nos parties prenantes en France que nous sommes une entreprise qui tient ses engagements".
Concernant les engagements passés lors de la fusion d'Arcelor et de Mittal Steel en 2006, qui prévoyaient le maintien des deux hauts fourneaux de Florange, le patron d'ArcelorMittal soutient qu'il est "inexact de dire que la société n'a pas respecté ses engagements. Cet engagement serait reconduit uniquement si les perspectives à moyen et long termes étaient favorables", insiste Lakshmi Mittal en justifiant un activité réduite en raison d'une demande en acier insuffisante.
Le magnat Indien ne s'est pas non plus privé de répondre au ministre du Redressement productif sur ses menaces de nationalisation en dénonçant un "langage anti-commercial" qualifiant de "préjudiciable pour ArcelorMittal" l'option d'une nationalisation. L'entreprise emploie 20 000 personnes en France.
Quant à l'accord même, conclu le 30 novembre, "nous sommes convenus avec le gouvernement de l'arrêt provisoire et du non-démantèlement des hauts fourneaux pendant six ans", indique le patron d'ArcelorMittal. "Nous avons accepté de maintenir l'activité emballage à Florange pendant au moins cinq ans", et accepté de "ne pas mettre en place de plan social" et de "chercher une solution" sur "une base individuelle et volontaire".
Rien n'est dit en revanche sur Ulcos, le projet que le chef de l'Etat a pourtant promis jeudi de "mener à bien".