Depuis les attentats qui ont endeuillé la région parisienne, les habitudes des Français ont évolué. C’était inévitable. Et une enquête menée par les journalistes de la radio RTL prouve qu’en termes de consommation, il y a bel et bien un avant et un après 13 novembre 2015.
Une phase d'attentisme
Pour commencer, la fréquentation des stations de métro et RER a chuté de 10% au lendemain du drame. Les chauffeurs de taxi indépendants s'attendent à une baisse d'activité de 50 % d'ici quelques semaines. La fréquentation des parkings est elle aussi en baisse, notamment dans les zones touristiques. Et les grandes enseignes de la capitale constatent une baisse de 30 à 50 % de la fréquentation des clients.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les commerces de proximité voient en revanche les clients affluer. Ils enregistrent, selon RTL, un chiffre d'affaires en hausse entre 15 et 40 %.
Le tourisme pourrait être l’un des secteurs les plus touchés par les attentats. Le syndicat des tour-opérateurs a constaté depuis le 13 novembre une baisse de 15 % à 30 % des réservations, par rapport à 2014. Les réservations de vols vers Paris ont chuté de 27 % entre le 14 et le 21 novembre par rapport à la même semaine il y a un an. Les hôteliers aussi souffrent.
L’impact du 13 novembre sera "cinq fois plus important que celui consécutif aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher" en janvier, redoute le dirigeant d’un grand hôtel parisien interrogé par le journal Le Monde. Depuis les attentats du 13 novembre, la fréquentation des palaces est en chute libre.
Or le tourisme pèse pour près de 8% du PIB en France.
Un impact à moyern terme ?
Après les attentats de janvier, certains chefs d'entreprises s'étaient déjà inquiétés d'un risque de ralentissement. Or le premier trimestre a été marqué par une croissance forte (+0,7%), avec une consommation élevée.