La « fraude au président » a fait les gros titres ces dernières semaines. Les tentatives se sont multiplié, chez Vinci, KPMG, Areva, et même… à l’Élysée. Le principe est le même : les escrocs se font passer pour le président ou un haut dirigeant de l’entreprise, et exigent du service comptable un virement pour une opération confidentielle.
Cela peut être une facture urgente à régler, un contrôle fiscal ou n’importe quelle opération qui nécessite un virement aussi rapide que discret, bien souvent vers un pays étranger. Les aigrefins donnent des gages de leur identité bidon, après s’être renseignés à fond sur l’entreprise escroquée, voire en imitant la voix du président de la société.
Des millions d’euros en jeu
Devant la force de persuasion de leur interlocuteur, et devant la menace d’une sanction lourde, bien souvent le service comptable cède et procède au virement. C’est gagné pour l’escroc qui peut savourer son coup. Les sommes en jeu peuvent être considérables, elles peuvent aller jusqu’à plusieurs millions d’euros ! Et les chefs d’entreprises, les vrais, n’ont guère que leurs yeux pour pleurer.
Une application pour montre connectée
Pour épauler les patrons, la Banque Populaire a mis au point une application pour montres connectées (Apple Watch et Android Wear). L’idée est simple : renseigner le chef d’entreprise de tout virement provenant de sa société. L’application affiche surtout le pays vers lequel un virement doit être effectué : en cas de doute, le patron peut refuser le virement si le pays lui semble suspect…