Pour des applications cloud-native fiables et pérennes, pensez microservices

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Par Mike Tria Publié le 1 novembre 2021 à 11h50
Cloud Depenses Entreprises Stockage Donnees
@shutter - © Economie Matin
25%Le Cloud Computing est utilisé par plus de 25% des entreprises en Europe.

Depuis la pandémie, le cloud est devenu un élément essentiel de l'infrastructure IT de beaucoup d'entreprises. En particulier, les organisations dont les employés ont régulièrement besoin d'accéder à des ressources internes ou de travailler de façon collaborative ont constaté que la mise en œuvre de solutions cloud a grandement facilité le télétravail. Désormais, de plus en plus de dirigeants cherchent à tirer parti du cloud, en développant par exemple leurs propres applications SaaS.

Au cours des dix dernières années, le cloud a évolué et s’est réinventé pour devenir un espace virtuel qui réunit les services, les fonctions et les informations propres au fonctionnement des entreprises. Bien que la crise sanitaire ait considérablement accéléré la transformation numérique, il peut parfois exister des réserves quant à la complexité de cette infrastructure informatique. En effet, il y existe plusieurs microservices et encore plus d'applications à prendre en charge dans une même interface. Mais les avantages du cloud l'emportent largement sur ses inconvénients et, géré correctement, même les sceptiques peuvent être convaincus de l’utilité de cette technologie. Afin de coordonner les processus internes et de réaliser des applications propres à l’entreprise, l'utilisation d'une approche « cloud-native » basée sur des microservices jette les bases d’une stratégie efficace à long terme.

Pas d’avenir sans cloud

S’il est vrai que les systèmes legacy peuvent eux aussi être déplacés vers le cloud et y être exploités assez facilement par lift and shift, ils ne pourront réellement exploiter que quelques avantages du cloud. Une solution plus fiable consiste à concevoir, développer et déployer des applications flexibles et évolutives directement dans le cloud. Pour ce faire, on utilisera des microservices, c'est-à-dire de petites unités de système qui ne prennent en charge chacune qu'une ou quelques fonctions de l'ensemble de l'architecture et communiquent entre elles par le biais d'interfaces soigneusement définies. Les microservices peuvent fonctionner sur différents serveurs et à différents endroits, et sont souvent totalement indépendants les uns des autres.

Jeter les bases d’une application grâce aux microservices dès sa conception bénéficie aux entreprises sur le long terme. En effet, elles seront beaucoup plus flexibles et agiles dans le développement ultérieur des applications car il ne sera plus nécessaire de réviser l'ensemble du système, mais seulement certains composants. Cela permet également d'adapter facilement et rapidement des fonctions spécifiques compte-tenu des besoins. De plus, lorsque quelques développeurs responsables des différentes unités du système travaillent indépendamment des autres équipes, ils peuvent ainsi se concentrer pleinement sur celles-ci sans avoir à garder un œil sur l'ensemble de l'application.

Maîtriser la complexité accrue

Certains pourraient affirmer que les microservices augmentent aussi massivement la complexité, car selon l'application, des centaines, voire des milliers d’entre eux peuvent être utilisés. Effectivement, pour garantir la fonctionnalité de l'application, il est essentiel que les dépendances des microservices entre eux, ainsi que leurs interfaces, soient contrôlées et surveillées en permanence. C'est une autre raison pour laquelle une équipe de développeurs devra toujours être responsable d'un microservice. De cette façon, les tâches de maintenance et de contrôle peuvent être réparties entre plusieurs personnes.

Les entreprises qui s'appuient sur une architecture de microservices ont également besoin d'un système d'alerte complet capable de reconnaitre les anomalies et les défaillances potentielles afin d'y remédier le plus rapidement possible. Dans cette optique, elles peuvent formuler des objectifs de niveau de service (SLO) pour chaque microservice individuel. Les SLO sont des paramètres spécifiques que chacune de ces unités doit atteindre et par rapport auxquels la qualité du service est mesurée. Pour les définir, les entreprises doivent identifier l'expérience utilisateur de base de leur application et déterminer le rôle que les microservices respectifs y jouent. À partir de là, il est possible de déduire les objectifs que les microservices doivent atteindre pour que l'application soit fiable à cent pour cent. En cas de violation des SLO, cela indique des problèmes qui doivent être résolus.

Pour surveiller ce système d'alerte et avertir les équipes concernées en cas d'activité anormale, les entreprises peuvent mettre en place un outil de surveillance automatisé et le relier aux SLO. Il surveille de manière indépendante les performances de tous les microservices et envoie des alertes aux équipes respectives lorsque les objectifs de service ne sont pas atteints. En outre, il est également judicieux de connecter la solution à une plateforme de gestion des incidents. Cela permet aux équipes d'aller directement à la cause profonde et de résoudre les incidents plus rapidement, afin qu’ils n'aient pas d'impact sur l'expérience de l'utilisateur final. En prenant ces mesures, les entreprises pourront éviter que des erreurs ne se glissent au niveau le plus profond des applications, ce qui peut avoir de graves conséquences.

Une application faillible n'est pas d'une grande utilité

Si le terme « cloud-native » est sur toutes les lèvres, c’est que concevoir, développer et déployer des applications directement dans le cloud peut apporter de réels avantages aux entreprises, surtout à long terme. L'architecture en microservices rend le système beaucoup plus flexible, plus facile à faire évoluer et de nouvelles fonctions pourront être intégrées plus rapidement. En outre, comme les équipes de développement individuelles se concentrent uniquement sur leurs composants indépendamment de tous les autres et peuvent tester et essayer les changements plus facilement, elles sont en mesure de réaliser leur travail à un niveau de qualité plus élevé, de sorte que la qualité de l'application tout entière s'améliore.

Les entreprises doivent toutefois être conscientes que dans cette architecture, elles travaillent avec un grand nombre de petites unités de système qui peuvent toutes présenter des anomalies. Elles auront donc besoin d'une solution automatisée qui les surveille en permanence pour éviter une défaillance du système. Les entreprises qui souhaitent bénéficier davantage des services cloud à l'avenir devraient bâtir leur structure interne sur des solutions automatisées, ainsi elles pourront s'assurer que leurs applications conservent une fiabilité maximale à tout moment et que les clients et les employés en bénéficient.

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Chef de l’Ingénierie chez Atlassian

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