Amnistie syndicale : un retour d’ascenseur de Hollande à la CGT

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Par Jérôme Dubus Modifié le 5 mars 2013 à 6h04

Pendant la campagne présidentielle, la CGT avait été la seule centrale syndicale à se prononcer clairement et sans ambiguïté pour un candidat : François Hollande.

Aujourd’hui, avec le texte voté au Sénat sur l’amnistie des syndicalistes lors de faits commis à l’occasion de mouvements sociaux, la CGT vient de toucher le salaire de son engagement. Ce texte présenté par les sénateurs communistes, dont on connaît les liens historiques avec la CGT, va plus loin qu’aucun texte n’a jamais été dans la culture de l’excuse.

Cette future loi apparaît parfaitement inacceptable. Parce que l’action syndicale, légitime et démocratique, ne consiste pas à dégrader l’outil de travail, à séquestrer les dirigeants ou à saccager des préfectures comme ce fut trop souvent le cas récemment. Parce qu’une activité militante, aussi honorable soit-elle, ne doit pas se traduire par la violence et le non-respect de la loi : comment dès lors expliquer aux plus jeunes qu’il faut respecter l’état de droit, qu’il y a des droits mais aussi des devoirs, si les fauteurs de troubles sont amnistiés pour des raisons politiques. Parce que ce syndicat refuse systématiquement le dialogue social, préférant l’affrontement à la négociation. Si l’on veut faire évoluer les relations sociales dans notre pays, comme le déclare constamment François Hollande, il n’est pas concevable de donner une prime à la violence : la cogestion des relations sociales mérite une autre attitude ;

Enfin, parce que la CGT préfère trop souvent le pourrissement des situations difficiles à leur résolution ; préfère également refuser tout accord pour justifier sa « vulgate » de la lutte des classes : le « jusqu’auboutisme » plutôt que la vraie défense des salariés.

Le signal donné aux entrepreneurs et aux investisseurs, français et étrangers, après les rodomontades de Monsieur Montebourg et le matraquage fiscal, est particulièrement négatif.

Que le Gouvernement ne vienne pas pleurer des « larmes de crocodile » sur l’augmentation massive du chômage : il fait tout pour faire fuir les repreneurs ; il fait tout pour transformer la France en « terra antieconomica ».

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Jérôme Dubus est conseiller de Paris (17ème arrondissement) et Secrétaire National de l'UMP.

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