Amazon : un troisième site en France

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 4 juin 2012 à 5h05

Eco Digest du 4 juin 2012 (1) – Amazon se sent bien en France. Après Saran, près d’Orléans, en 2007, puis Montélimar en 2010, le géant mondial de l’e-commerce s’apprête à ouvrir un troisième entrepôt en France. Cette fois à Chalon-sur Saône en Bourgogne, selon Le Journal de Saône-et-Loire. Avec, à la clé, plusieurs centaines d’emplois, jusqu’à 1 200, voire 2 000 estime Le Figaro. L’annonce serait imminente. La filiale française de groupe américain, Amazon.fr, est le site d'e-commerce le plus consulté de l’Hexagone, avec 12,6 millions d'e-visiteurs tous les mois. Amazon aurait hésité entre plusieurs localisations dont deux en Bourgogne, mais la Saône-et-Loire l’aurait emporté. C’est aussi la terre électorale du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg... un hasard ?

Arnaud Montebourg qui détient une liste des 36 entreprises les plus en danger. Une cellule a été mise en place au sein du ministère pour suivre la situation de ces entreprises fragiles et pour envoyer des conseillers sur place. Le groupe Doux doit certainement figurer sur cette liste. Le leader européen de la volaille a été placé en redressement judiciaire pour six mois. Le gouvernement enverra, dès ce lundi, deux émissaires pour veiller sur le terrain « au respect des droits et à la préservation de l’avenir » des éleveurs, selon les mots du ministre de l’Agriculture dans les colonnes du Parisien/Aujourd’hui en France. Matignon veut absolument éviter le dépôt de bilan de l’entreprise, 10 000 emplois dans le monde dont 3 400 en France sont en jeu. Juste avant le week-end, Arnaud Montebourg a dénoncé la décision du fondateur, Charles Doux, de refuser « une solution qui garantissait l'apport de 35 millions d'euros au groupe ». Bercy aurait proposé un prêt, en grande partie supporter par la banque Barclays. Ce qu’aurait donc refusé Charles Doux, par crainte d’une éventuelle perte de contrôle de son entreprise.

- Il va accuser son ancien employeur de mensonge et de manipulation. Jérôme Kerviel, l’ex-trader de la Société Générale, a changé sa défense pour son procès en appel qui s’ouvre ce lundi. Avant, il accusait sa hiérarchie de n’avoir rien fait pour l’empêcher de prendre des positions à risque. A présent, il l’accuse d’avoir toujours tout su et d’avoir cherché à cacher ses opérations quand les pertes devenaient voyantes. Kerviel a d’ailleurs embauché un nouvel avocat, le très médiatique Me Koubbi. En première instance en 2010, Jérôme Kerviel avait été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir provoqué, deux ans plus tôt, la perte de 4,9 milliards d’euros. Il avait été également condamné à rembourser cette somme. Gagnant actuellement 2 300 euros par mois en tant que consultant informatique, il lui faudrait 179 ans pour rembourser toute la somme !

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