C'est l'histoire d'une entreprise étrangère en pleine croissance, championne de la fraude fiscale, qui d'un côté ne paie pas les impôts dus et de l'autre, embauche à tour de bras...
Des jobs à la pelle
Amazon, le numéro un mondial du commerce électronique, a annoncé dans un communiqué vendredi 22 janvier son intention de se développer en Europe. L’entreprise, qui emploie déjà plus de 40 000 personnes en Europe, veut créer cette année "plusieurs milliers de nouveaux postes" sur le continent.
Et la France fait partie des heureuses élues, puisque 500 nouveaux postes permanents devraient y être créés. A la fin de l'année, le groupe comptera donc 3 500 employés rien que dans l'Hexagone, soit une hausse de 25 % par rapport à l'an dernier !
Amazon cherche des profils variés, allant du linguiste au spécialiste de la parole, sans oublier l'expert en médias numériques ou encore le collaborateur dans les centres de distribution et au service client.
Le groupe recrutera aussi "de nouveaux ingénieurs et développeurs sur l'ensemble des douze centres de recherche et de développement de son réseau européen", situés en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne, en Roumanie, en Espagne et au Royaume-Uni.
En voie de régularisation ?
Amazon fait partie des "GAFA" (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui sont régulièrement accusés de se soustraire à leurs obligations fiscales. Mais l’entreprise a promis qu’elle allait régulariser sa situation. Et payer des impôts dans chaque pays où elle perçoit des revenus, y compris en France donc, et non plus seulement au Luxembourg, où elle concentrait l'ensemble de son activité.