Le gouvernement, toujours en chasse de nouvelles économies, a l'intention de réduire les allocations familiales pour les foyers les plus aisés. D'après Jean-Marc Ayrault, ces baisses ne concerneraient que 15% des Français les mieux nantis. Mais Thierry Mariani a une autre idée sur le sujet.
Au Point, le vice-président de l'UMP, chef de file du courant Droite populaire et député des Français de l'étranger (dans la circonscription Europe de l'Est, Asie et Océanie), explique qu'il y a d'autres pistes à explorer. « Un étranger installé en France depuis un certain temps, qui a une carte de dix ans, cela ne me choque pas qu'il touche des prestations familiales, mais un étranger qui vient d'arriver, qui a une carte d'un an, ça me choque ». Une solution selon lui inspirée des pratiques en Grande-Bretagne.
La branche Famille de la Sécurité sociale a un besoin de financement de 2,2 milliards d'euros d'ici 2016. La réforme envisagée par le gouvernement doit ramener cette branche à l'équilibre. Les baisses pour les familles les plus aisées ont déjà été décidées, ce qui provoque la controverse : depuis toujours, les allocations sont versées sans conditions de ressources à partir du deuxième enfant. Les allocations familiales représentent chaque année 12 milliards d'euros dans les comptes de l'État.
La proposition de Thierry Mariani risque cependant de se heurter au principe de réalité, si du moins le député vise les ressortissants algériens : le 5 avril dernier, une décision de la Cour de cassation a statué que les allocations devaient obligatoirement être versées aux parents algériens d'enfants nés en Algérie et qui décideraient de rejoindre la France.