Le départ contraint et forcé de Carlos Ghosn de la présidence de l’Alliance oblige les trois partenaires automobiles à revoir leur structure de gouvernance commune.
Renault, Nissan et Mitsubishi ont remis à plat la structure de l’Alliance. Auparavant éclatée en deux entités (RNBV Renault Nissan BV et NMBV Nissan Mitsubishi BV) basées aux Pays-Bas, celle-ci va désormais être unique et se retrouver chaque mois soit à Paris, soit à Tokyo. Les directeurs généraux des trois constructeurs s’y retrouveront, à savoir Thierry Bolloré pour Renault, Hiroto Saikawa pour Nissan et Osamu Masuko pour Mitsubishi. C’est Jean-Dominique Senard qui présidera cette Alliance revue et allégée : « Nous voulons donner une nouvelle impulsion à l'organisation, en la rendant plus efficace et en en simplifiant la structure », explique-t-il dans le communiqué.
Consensus et logique « gagnant-gagnant »
Les décisions au sein du nouveau conseil opérationnel de l’Alliance seront prises sur la base du « consensus », dans une logique « gagnant-gagnant » pour tous les membres. La structure supervisera les opérations et gérera la gouvernance de l’ensemble. Par ailleurs, les différentes parties vont se tenir au courant régulièrement des « initiatives et réalisations » des uns et des autres. Nissan, qui réclamait une changement dans la gouvernance de l’Alliance, se réjouit de voir que le partenariat place toutes les parties sur pied d’égalité.
Capital de l’Alliance
En revanche, pas question pour Renault de revoir la structure du capital de l’Alliance. Les grands équilibres tels qu’ils ont été définis par l’accord de 1999 entre Renault et Nissan, les membres historiques de l’Alliance, ne changent pas : le constructeur français détient toujours 43,4% du capital de Nissan, ce dernier possède 15% de Renault, sans droit de vote. Nissan contrôle 34% de Mitsubishi.