La première économie européenne pourrait tomber en panne sèche cet automne. La banque centrale allemande tire la sonnette d'alarme : l'Allemagne pourrait en effet entrer dans la récession après l'été.
Après une contraction de la croissance de 0,1% au deuxième trimestre, la banque centrale allemande prévient : dans son dernier rapport mensuel, l'institution alerte d'une nouvelle contraction possible au troisième trimestre. Si tel était le cas, alors l'Allemagne entrerait en récession technique, même si les fondamentaux restent très bons : le taux de chômage est au plus bas et le budget est à l'équilibre. Mais l'Allemagne prend de plein fouet les incertitudes liées au Brexit et la guerre commerciale qui fait rage entre les États-Unis et la Chine… Deux des plus importants clients des entreprises allemandes. L'économie outre Rhin est en effet très dépendante des exportations.
Baisse des échanges commerciaux
En cas de récession, le débat sur l'opportunité de mettre en place un plan de soutien conjoncturel pourrait rebondir. De nombreux observateurs plaident pour un plan de lutte contre le réchauffement climatique, ou encore pour financer de nouvelles infrastructures. Mais la pilule a encore du mal à passer : le budget de l'Allemagne est à l'équilibre et le pays génère de confortables excédents depuis cinq ans. Ni l'opinion publique, ni les conservateurs d'Angela Merkel ne veulent en entendre parler… pour le moment.
Plan de soutien à l'économie
Car la Chancelière et son ministre des Finances, Olaf Scholz, ont commencé à évoquer l'hypothèse d'un soutien public à l'activité. Financièrement parlant, cela ne devrait guère poser de problème : la dette globale du pays est contenue sous le seuil des 60% du PIB, et les taux auxquels l'Allemagne peut emprunter sur les marchés sont très faibles. Reste à convaincre les partenaires politiques et l'opinion en général.