Ce n'est pas nous qui posons la question mais, tenez-vous bien, le patron de la Bundesbank (la banque centrale allemande), Jeins Weidmann.
Alors que le succès de Merkel a déchaîné une nouvelle vague d'encensement du modèle économique allemand (en particulier en France), le patron de la BuBa casse un peu l'ambiance en déclarant : "Lorsque l'on pense aujourd'hui à l'Allemagne, personne ne l'identifie plus avec l'homme malade de l'Europe. Mais les avances économiques se perdent rapidement. C'est la leçon de l'expérience de l'Irlande ou l'Espagne qui, jadis, ont pu aussi apparaître comme des modèles économiques". Ouch.
Concurrence des pays émergents, abandon du nucléaire, dette publique, les défis ne manquent pas pour l'Allemagne. Mais le point le plus noir est le vieillissement de sa population. Selon Weidmann, il en coûte 0,3 point de croissance en moins chaque année. Et de conclure, en rappelant une étude de l'OCDE (maintes fois citée par TTSO) qui prévoit que l'Allemagne aura le taux de croissance le plus faible de la zone (42 pays) sur la période 2011-2030 (+1,3%/an vs moyenne mondiale de 3,7%/an - France: 2,0%/an).
D'ici à 2050, la population allemande chutera de 16% et la part des + de 60 ans passera de 27% à 40% (Office Fédéral des Statistiques)
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