Air France : sauvera sauvera pas Alitalia ?

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 24 septembre 2013 à 8h05

On le sait depuis lundi, aucune alternative à l'offre française pour le sauvetage d'Alitalia n'est désormais plus envisageable, les compagnies arabes susceptibles de sauver la compagnie italienne ayant quitté la table de jeu (lire ici).

Mais alors que le conseil d'administration d'Air France-KLM devait statuer lundi soir, sur l'avenir de sa participation (à hauteur de 25 %) dans Alitalia, le gouvernement italien, en la personne de son ministre des Transports, Maurizio Lupi, a envoyé un signe très clair d'encouragement à la compagnie française.

Un sauvetage français d'Alitalia coûterait moins cher à l'Etat italien

Alors qu'Air France se posait hier la question de porter sa participation de 25 à 50 %, Rome n'y a déclaré aucune objection. On comprend facilement cette prise de position. Il y a cinq ans, un nouveau sauvetage d'Al Italia avait du être mis en place, par des investisseurs italiens, au nom du sacro-saint "intérêt national". Cette fois-ci, le gouvernement italien n'a pas les moyens de repêcher sa compagnie aérienne, cela coûterait bien trop cher aux contribuables de la botte. On parle de 4,5 milliards d'euros.

Alors autant faciliter l'offre française, puisqu'il n'en existe plus aucune autre à l'heure actuelle. D'après le quotidien Les Echos, le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a mis de côté ses réticences initiales et déclarerait aujourd'hui que "les besoins financiers d'Alitalia ne sont pas colossaux et sont à la portée d'Air France-KLM".

Air France-KLM a les moyens de sauver Alitalia

La reprise financière d'Alitalia ne semble, à ce stade, pas un problème. Il suffirait à la compagnie française d'injecter 150 millions d'euros pour en prendre le contrôle, à condition que les banques acceptent de leur côté d'injecter 200 millions dans la compagnie italienne, actuellement déficitaire. La conquête d'un marché italien serait également une bonne carotte pour la compagnie française puisque les synergies entre la France et l'Italie pourraient lui rapporter 50 à 100 millions de recettes par an.

Air France-KLM n'a toujours pas donné sa réponse quant à la marche à suivre pour le sauvetage d'Alitalia. Vu la situation, le conseil d'administration de la compagnie française préfère attendre la réunion de celui de la compagnie italienne, afin d'entendre les informations que devrait donner à ce moment la direction générale d'Alitalia.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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