Fini les promotions à - 40% ou les "1 acheté, 1 offert" sur les produits alimentaires. Bientôt, les réductions pratiquées dans les grandes surfaces seront encadrées. Au bénéfice du producteur, au détriment du consomateur ?
Limiter les promotions, pour aider les producteurs
C’est une des décisions prises lors des Etats Généraux de l’Alimentation : les promotions seront désormais encadrées. Plus exactement, limitées. Elles ne pourront plus être supérieures à 34% du prix normal, et à 25% du volume annuel vendu. Or un projet de loi en ce sens doit être présenté mercredi 31 janvier en Conseil des ministres.
« Nous voulons encadrer en valeur et en volume les promotions de produits alimentaires. Alors, évidemment, il ne s’agit pas d’interdire les promotions, avait précisé le Premier ministre Edouard Philippe à l’issue de ce grand raout. Mais elles ne peuvent pas se faire au détriment du producteur. Ni conduire un exploitant ou chef de TPE au bord de la faillite. D’où cet encadrement, qui permet à la fois de maintenir l’existence de promotions, de belles promotions, mais dans de justes proportions ».
Du pouvoir d'achat en moins pour les consommateurs
Cette mesure sera mise en oeuvre cette année. Ses conséquences seront évaluées durant deux ans, sur les agriculteurs, les entreprises de l’agroalimentaire, en particulier les PME et sur le développement de nouveaux produits. Pour les consommateurs malheureusement, cela induira sans nul doute une perte de pouvoir d’achat.
Reste à savoir si, comme le souligne Olivier Fourcadet, professeur à l'ESSE, dans une interview publiée ce 29 janvier dans Le Figaro, « la valeur ainsi créée par la réduction des promotions soit bel et bien répercutée sur la rémunération des producteurs ».