Bientôt, il est question que les produits soient impérativement vendus par les magasins au moins 10% au-dessus de leur prix d'achat au producteur, afin que celui-ci soit mieux rémunéré. Mais au final, d’après UFC-Que Choisir, cela impacterait grandement le pouvoir d’achat des consommateurs, à la baisse !
Objectif : mieux rémunérer les producteurs agricoles
C’est simple : l'UFC-Que Choisir « évoque un « mauvais coup » et même une « aberration ». De quoi s’agit-il ? D'un projet de loi sur l'alimentation, actuellement à l’étude, qui vise notamment à mieux rémunérer les producteurs agricoles. Pour cela, deux mesures phares doivent être prises : l’encadrement des promotions, et l'augmentation du seuil de revente à perte. Concrètement, cela signifie que les produits devront être vendus par les magasins au moins 10% au-dessus de leur prix d'achat.
Pour faire simple : quand Intermarché achète des briques de lait à un éleveur pour 100 euros, l'enseigne devra les revendre pour au moins 110 euros.
Or d’après UFC-Que choisir, c’est le consommateur qui va en pâtir. L’association évoque « entre 0,7 % et 2 % d’inflation sur les produits alimentaires, à savoir entre 1,74 et 4,98 milliards d’euros de surcoûts pour les consommateurs (soit jusqu’à 177 € par ménage) – et de sur-marge pour les grands groupes, distributeurs en tête ».
Les consommateurs, et les producteurs, lésés ?
Ce n’est pas tout : l’organisme craint que les bénéfices accrus réalisés par les grands groupes agro-alimentaires ne ruissellent pas, comme c’est pourtant le but, vers les producteurs.
« Le matraquage des prix fera inutilement souffrir le pouvoir d’achat des consommateurs » conclue avec rage Alain Bazot, président de l'UFC - Que Choisir, sur son site Internet.