Les dates de péremption, une affaire de marketing ?, s’interrogeait récemment le quotidien Libération. Et pour cause : certains produits sont encore consommables bien après la date de péremption affichée. Mais les industriels ont tout intérêt à ce que les consommateurs les jettent, pour en racheter de nouveaux !
Une puce à la place d'une date
En Allemagne, les autorités envisagent de supprimer la date de péremption de l’étiquetage des aliments. Elles veulent la remplacer par des puces intelligentes, électroniques, qui indiqueraient le stade de vieillissement réel du produit à l'aide d'un système de couleurs. On imagine un système du type rouge, à ne plus consommer, orange, à consommer rapidement, et vert, à consommer sans risque pour la santé.
"Nous jetons des tonnes de nourriture parce que les producteurs ont établi des marges de sûreté trop larges" assure le ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture allemand.
La lutte contre le gaspillage alimentaire
En France aussi, l’heure est à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Comme le précise Libération, il existe deux dates de péremption : la date limite de consommation (DLC), inscrite sur tous les produits frais, sous la forme de «avant le…» ou «à consommer jusqu’au…» suivi de l’indication du jour et du mois. ; et la date limite d’utilisation optimale (DLUO), indiquée sur les produits types riz, café, gâteaux ou boîtes de conserve, via la mention «à consommer de préférence avant le…» ou «à consommer avant fin…». Là, aucun danger si vous dépassez la date ! Au pire, le goût, l’odeur, la couleur et la consistance du produit pourraient être altérés. Mais en aucun cas, votre santé.
"Si nous ne faisons rien, le gaspillage alimentaire représentera 126 millions de tonnes par an en 2020, contre près de 90 millions" actuellement, selon le Commissaire européen à la Santé, Tonio Borg.