Mis sur le devant de la scène pendant cette pandémie de COVID-19, la chloroquine est présentée comme le traitement le plus efficace actuellement pour soigner les malades atteints du coronavirus. Une situation qui a de graves conséquences pour les personnes qui prennent ce traitement pour soigner leur maladie chronique.
Vers une pénurie de chloroquine ?
Alors que le professeur Didier Raoult, infectiologue et directeur de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille défraye la chronique depuis qu’il a proposé comme traitement contre le COVID-19 la chloroquine, l’association Lupus France tire la sonnette d’alarme. Et pour cause, il est devenu très difficile de se procurer du Plaquénil, un médicament qui contient cette molécule.
Un vrai problème pour les personnes atteintes de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde. Près de 40.000 patients français doivent en effet prendre tous les jours du Plaquénil pour traiter leur maladie chronique. C’est pourquoi, ce début de pénurie soulève un vent de panique chez les malades qui peinent à obtenir leur médicament.
Selon Sanofi, il n'y a pas de rupture d'approvisionnement
Face à cette situation, Johanna Clouscard, la présidente de Lupus France a lancé « un cri d’alarme » auprès du laboratoire Sanofi qui fabrique le médicament à base de chloroquine. « Il faut réserver le Plaquénil à ceux qui en ont besoin et chez qui l'efficacité est prouvée. La ruée vers les pharmacies est d'autant plus déraisonnable que pour l'instant, les études ne disent pas si oui, ou non, il permet de soigner le coronavirus. Heureusement, depuis le 20 janvier, le médicament n'est plus vendu sans ordonnance mais certains arrivent visiblement à en obtenir » rapporte Le Parisien.
L’heure n’est pourtant pas à la panique. Sanofi assure « qu’il n'y a pas de rupture d'approvisionnement pour ce traitement. Des stocks sont fabriqués et ils vont arriver dans les jours qui viennent ». Pour rappel, le 23 mars, le Haut Conseil de santé publique a rendu un avis stipulant que la chloroquine pouvait être administré aux patients atteints de formes graves sur « décision collégiale des médecins ». Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé qu’il signerait un arrêté pour encadrer l’usage de la chloroquine.