Chat échaudé craint l'eau froide.
Après les incidents survenus début janvier sur des Boeing 787, à Boston, puis au Japon, ayant entraîné l'interdiction de vol de ces appareils, Airbus a annoncé ce vendredi sa volonté d'abandonner l'option des batteries litigieuses, au lithium, pour son futur long-courrier, l'Airbus A350.
Depuis l'incident, des vols d'essai ont pourtant été réalisés avec les fameuses batteries qui avaient pris feu sur les tarmacs des aéroports américains et japonais. Sans aucune avarie particulière. Mais à l'heure actuelle, les causes des incendies n'ont toujours pas été déterminées.
Le constructeur aéronautique passe donc au plan B et livrera ses futurs appareils avec des batteries au cadmium. Pour autant, les vols d'essais du dernier né d'Airbus seront réalisés avec des batteries au lithium. Ces vols, chargés d'évaluer l'aérodynamique, les performances et le comportement du nouvel avion peuvent en effet être réalisés avec n'importe quelle batterie. Pour ce qui est des tests dédiés aux circuits électriques, le lithium laissera place au cadmium.
Ce problème de batterie est un coup dur pour les deux constructeurs aéronautiques. En effet, les avionneurs, toujours en quête de performance technologique, avaient adopté le lithium qui présente de nombreux avantages pour ces batteries destinées à mettre sous tension l'avion et à faire fonctionner les commandes de vol en cas de panne de moteur : plus d'énergie stockée, moins d'encombrement, moins de poids, donc une économie de carburant.
Les A350 et B787 sont deux avions assez similaires, utilisant chacun des technologies proches, comme le recours aux matériaux composites.