Les propriétaires de copropriétés préfèrent souvent rénover leur logement plutôt que les parties communes à tous les autres. Une nouvelle aide voit le jour pour les inciter à investir dans les rénovations énergétiques de leur copropriété.
Au moins 35 % d'économie d'énergie minimum
Lutter contre la précarité énergétique dans les copropriétés, c'est l'objectif d'une nouvelle aide financière « Habiter mieux » mise en place par l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Un budget de 147 millions d'euros est alloué à cette initiative qui pourrait bien permettre la rénovation de près de 100 000 logements dans 30 000 copropriétés pour l'année 2017. Cette initiative doit viser principalement les copropriétés fragiles où le taux d'impayés de charge varie de 8 à 25 %.
Cette aide n'est pas accessible à tous, l'Anah a posé des conditions. L'étiquette énergétique de la copropriété doit être comprise entre D (entre 151 à 230 kWh/an) et G (plus de 450 kWh/an). Grâce aux travaux envisagés, l'économie énergétique doit dépasser les 35 %. Ce n'est pas tout, la copropriété ne doit pas avoir moins de 16 ans puisqu'elle doit avoir été construite avant le 1er juin 2001. Il faut que 75 % des lots soient d'ores et déjà habités pour vouloir prétendre à cette aide.
Des aides pour inciter à investir dans les communs
Au sein d’une copropriété répondant aux critères, chaque logement peut bénéficier d’une aide aux travaux de rénovation énergétique de 5 250 € maximum dont une prime du Fonds d’aide à la rénovation énergétique (Fart) de 1 500 €. Une assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMO) s’ajoute à cette aide. Elle peut atteindre 180 € par logement. L’Anah peut avancer 70 % de l’aide, le reste sera payable sur facture uniquement.
L’aide de l’Anah est cumulable avec d’autres financements publics comme les crédits d’impôt transition énergétique, les éco-prêts à taux zéro collectifs ou individuel... Tout cela à condition que le total des aides touchées ne dépasse pas 80 % du montant (TTC) des travaux. Tout est fait pour essayer de convaincre les propriétaires d’investir dans les travaux qui concernent les copropriétés, trop souvent, ils préfèrent investir uniquement dans leur logement.