Agroalimentaire, transport, tourisme : ces entreprises françaises qui montrent l’exemple

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Par Rédacteur Modifié le 17 août 2020 à 16h16
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7 MILLIARDS €Air France a reçu une aide d'Etat de 7 milliards d'euros pour la crise de la Covid-19.

Des entreprises françaises de différents secteurs comme Danone, Air France ou Voyageurs du monde travaillent activement à diminuer leur empreinte carbone. Une stratégie de développement qui doit leur permettre de peaufiner leur image de marque, valoriser leur culture d’entreprise auprès de leurs équipes, rassurer le consommateur et in fine, assurer la croissance de leurs entreprises sur le long terme.

Pour freiner, autant que faire se peut, le réchauffement climatique, encore faut-il déterminer ses causes. Si aucun doute ne subsiste quant à la responsabilité humaine dans les bouleversements à l'oeuvre, certains secteurs d'activités contribuent plus que d'autres aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, selon les données du GIEC, les secteurs les plus émetteurs de CO2 sont, au niveau mondial : la production de chaleur et d'électricité (25% des émissions), l'agriculture, la foresterie et l'utilisation des sols (24%), l'industrie (21%), les transports (14%) ou encore le bâtiment (6%).

Quels secteurs polluent le plus en France ?

Une répartition des émissions de GES que l'on retrouve, peu ou prou, au sein de chaque pays. Ainsi de la France où, selon le rapport CITEPA 2019, le poids des secteurs d'activité dans le réchauffement climatique se répartit comme suit : transports (29%, dont 28% pour le seul transport routier) ; bâtiments résidentiels/tertiaires (20%) ; agriculture, sylviculture et gestion des sols (19%) ; industries manufacturières (18%) ; transformation de l'énergie (11%) ; et déchets (3%). Ces différents secteurs étant, souvent, dépendants les uns des autres, cette répartition des émissions de GES reste toutefois sujette à débat.

L'empreinte carbone du secteur du tourisme, par exemple, doit prendre en compte aussi bien le transport et l'hébergement des voyageurs que la nourriture, les boissons, les objets souvenirs, les cosmétiques, les vêtements, etc. Mis bout à bout, l'ensemble de ces postes font que le tourisme mondial est responsable, selon des chercheurs de l'université australienne de Sydney, de 8% des émissions mondiales de GES. Et cela ne devrait pas aller en s'améliorant, les émissions du secteur ayant augmenté de 15% entre 2009 et 2013, le tourisme explosant avec l'augmentation générale des revenus.

Agroalimentaire : l'exemplarité de Danone

Bien décidées à lutter contre le réchauffement climatique, certaines entreprises exerçant dans les secteurs les plus émetteurs de GES montrent l'exemple. C'est le cas, dans l'agroalimentaire, de Danone, dont l'assemblée générale, convoquée le 26 juin, a approuvé à 99,4% son nouveau statut « d'entreprise à mission » - une première pour un groupe coté de taille mondiale. Introduite par la loi Pacte en 2019, cette nouvelle disposition dote les sociétés d'une « raison d'être », l'entreprise s'engageant à atteindre des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. Pour le PDG de Danone, Emmanuel Faber – désormais épaulé d'un « comité de suivi » composé de prestigieuses personnalités –, il s'agit là « d'une étape naturelle de notre histoire », la crise sanitaire ayant accéléré le fait que « la conduite normale des affaires n'aura plus (…) la même signification ».

Voyageurs du monde, le tourisme responsable

S'il en est un qui n'a pas attendu le « flygskam » (la honte de prendre l'avion, en suédois) pour « verdir » sa politique, c'est bien Jean-François Rial. A la tête de Voyageurs du monde depuis 1996, il envoie plus de 30 000 clients de par le monde chaque année et, depuis 2018, est le premier voyagiste à garantir des voyages « zéro carbone ». L'ensemble des émissions de GES générées par les transports aériens et terrestres de ses clients sont désormais compensées par la plantation d'arbres « capturant » le CO2. Une démonstration supplémentaire que le changement est l'affaire de tous, grands comme petits acteurs.

Air France : vers un ciel plus propre ?

Intrinsèquement lié à celui du tourisme, le secteur aérien doit, lui aussi, opérer sa mutation verte. Bénéficiaire d'un plan d'aide historique de 7 milliards d'euros pour surmonter les effets de la crise sanitaire, Air France se sait attendu au tournant. En contrepartie des aides de l'Etat, l'entreprise devra ainsi devenir « la compagnie aérienne la plus respectueuse de l'environnement », a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Pour cela, Air France a lancé en janvier dernier un plan de compensation carbone, modernise sa flotte avec des avions moins gourmands en kérosène, mise sur les bio-carburants et « l'éco-pilotage » et s'est engagé à remplacer 80% des plastiques à usage unique d'ici à 2025.

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