Le gouvernement se mobilise en faveur de l'agriculture biologique. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a indiqué vendredi 30 janvier qu'il comptait réduire de moitié l'utilisation de pesticides d'ici à 2025, via un nouveau plan de réduction de ces produits chimiques dans les cultures.
Moins de pesticides dans l'agriculture française !
50 % de pesticides en moins d'ici à 2025
C'est ce que souhaite le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a lancé vendredi 30 janvier un nouveau plan de réduction des pesticides en France. L'idée est de réduire de 50 % l'utilisation de ces produits chimiques dans l'agriculture française d'ici à 2025. Avec un palier de réduction de 20 % d'ici à 2020. "On va fixer l’objectif d’une baisse de 50 % en 2025, avec un palier intermédiaire de 25 % en 2020", a détaillé le ministre dans un entretien à Libération.
Augmenter les fermes pionnières Delphy
Pour cela, Stéphane Le Foll compte s'appuyer sur deux leviers. Le premier, c'est l'augmentation de fermes pionnières dites Delphy, des exploitations ayant considérablement réduit leur consommation de pesticides en 2013. Actuellement au nombre de 2 000, le ministre souhaite que ces fermes augmentent à 3 000 dans les temps à venir. Le ministre précise que chaque ferme utilisant une dizaine d'exploitations, il compte sur un effet boule-de-neige pour entraîner un maximum d'agriculteurs dans ce sillage.
Des pénalités financières pour les distributeurs de pesticides
L'autre levier, qui risque, lui, de faire jaser, ce sont des règles strictes imposées aux distributeurs de produits phytosanitaires, les fameux pesticides. Le gouvernement devrait ainsi mettre en place des certificats d'économie de produits phytosanitaires, qui s'ils ne sont pas respectés par les distributeurs, entraîneront des pénalités financières. La règle serait alors de réduire le nombre de doses utilisées de 20 % d'ici cinq ans. Avant d'aller plus loin... A noter enfin que le précédent plan de réduction des pesticides n'avait guère fonctionné, puisqu'entre 2009 et 2013, l'utilisation de ces produits chimiques a augmenté de 5 %.