Agriculture : Malgré un nombre d’exploitations en baisse, la France reste la première puissance d’Europe

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 8 janvier 2014 à 6h53

A force de dire que tout va mal, on finit par oublier que certaines choses tiennent encore la route en France. Les agriculteurs hurleront peut-être après une telle déclaration, mais pourtant la France reste, malgré la crise, la première puissance agricole d'Europe.

En 2012, le secteur agricole représentait pas moins de 3,5 % du PIB, contre 3,2 % en 2011. A peur près la même valeur que le secteur de la culture qui contribue lui aussi à 3,2 % de la richesse nationale française. Reste qu'à prix constants, "la part de l'agriculture dans le PIB en 2010 est sensiblement la même qu'en 1980" révèle Agreste, le service de statistique, d'évaluation et de prospective agricole du ministère de l'Agriculture. En 2012, le secteur représentant de plus 5,6 % des emplois français, avec 1,42 million de salariés et non-salariés oeuvrant dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche et des industries agroalimentaires.

La part de l'agriculture dans l'activité économique de la France ne fait que chuter

Cependant il ne faudrait pas se contenter de ces chiffres. Car la part de l'agriculture et des industries alimentaires dans l'activité économique de la France ne cesse de diminuer. Elle a même chuté de moitié depuis 1980. La cause principale demeure encore et toujours la baisse des prix des produits agricoles depuis 25 ans. De plus, depuis 30 ans, la tendance est à la disparition de petites structures au profit d'autre structures moins nombreuses, mais plus importantes en taille.

174 000 exploitations agricoles supprimées en 10 ans

Résultat, sur la dernière décennie, la France a perdu plus d'un quart de ses exploitations agricoles. Le dernier recensement en la matière date de 2010 et démontre qu'à l'époque, le pays comptait 490 000 exploitations contre 664 000 en 2000. Autre point à relever, les inégalités entre secteurs. Les céréaliers, par exemple, n'ont jamais été aussi riches, du fait d'un cours du céréale particulièrement haut. Ce qui n'est pas le cas des éleveurs qui souffrent de la hausse des prix, des normes européennes et d'un manque d'aides inégalement réparties entre eux et les céréaliers.

Cependant cette différence pourrait bien s'atténuer puisqu'en 2013, les cours internationaux des matières premières se sont totalement inversés, ce qui pourrait entraîner un repli du revenu des céréaliers de près de 60 % cette année.

Malgré cela la France continue d'occuper la première place du classement bien que sa part en valeur dans la production européenne ait chuté depuis 2000, à 18,1 % en raison de l'arrivée de pays comme la Roumanie et la Pologne.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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