Le ministre de l'Agriculture a dévoilé son plan Ambition bio 2022, ce lundi 25 juin 2018. Stéphane Travert a révélé vouloir investir 1,1 milliard d'euros pour atteindre 15% de surfaces agricoles consacrées au bio d'ici 2022.
Investir 1,1 milliard d'euros pour atteindre 15% de surfaces agricoles bio d’ici à 2022
Stéphane Travert, dans le cadre du plan Ambition bio 2022, promet ce lundi 25 juin 2018, de débloquer 1,1 milliard d'euros d’aides à la filière agricole d’ici à 2022. Il explique dans une interview au Parisien que le but de cet investissement est de doubler en cinq ans la surface agricole consacrée au bio. En effet, pour rappel, la loi sur l’alimentation oblige la restauration collective à servir au moins 50% de produits locaux, dont 20% issus du bio, d’ici 2022.
En 2007, déjà, le Grenelle de l'environnement prévoyait de réserver 20% des surfaces agricoles en bio, en 2020. Onze ans plus tard, Stéphane Travert veut consacrer 15% des surfaces agricoles d’ici à 2022 contre 6,5% actuellement. Et d'expliquer ainsii dans le quotiiden : « De 2013 à 2017, la part de des surfaces agricoles dédiées au bio est passée de 3,9% à 6,5% et le nombre d’exploitation bio a progressé de 5,4% à 8,3% pour atteindre 37 000 exploitations en 2017. Il faut amplifier cette dynamique. »
Une somme de 1,1 milliard d'euros financée en partie par l'Europe
Oui, mais voilà, sur ce 1,1 milliard que l'Etat veut investir dans l'agriculture bio, la majeure partie des fonds doit provenir de Bruxelles. Dans le détail, selon Stéphane Travert, sur la somme de 1,1 milliard d'euros, 200 millions viennent de l’État, la majeure partie étant financée par l’Europe, 620 millions d’euros en provenance du FEADER, Fonds européen agricole de développement rural.
Cette promesse semble difficile à tenir puisque Bruxelles recontre elle aussi des difficultés financières et n'a pas bouclé son budget, empêtrée dans le Brexit. Et ce n'est pas son seul souci actuel puisqu'elle doit aussi clore les discussions sur la Politique agricole commune. Enfin, les enveloppes actuelles ont déjà été utilisées. Le ministre s'appuie sur le Fonds d’avenir bio, lui, qui est doublé de 4 millions d'euros aujourd’hui à 8 millions d'eurso. Pour rappel, il sert à soutenir des initiatives en faveur du bio. Et de conclure : « Enfin, nous avons relevé dans la loi de Finances 2018 le crédit d’impôt accordé aux agriculteurs bios de 2 500 euros à 3 500 euros. »