En 2019, l’écart salarial entre les hommes et les femmes était de 13%. En 2020, cet écart est passé à 15%, permettant aux cadres masculins de gagner 7.000 euros en moyenne de plus que les femmes cadres.
Les écarts se creusent
D’après l’association pour l’emploi des cadres (Apec), « depuis plus de 10 ans, un écart de rémunération d’environ 15 % est observé entre hommes et femmes cadres, malgré les dispositifs mis en place pour y remédier ». En 2019, la réduction de cet écart de 16% à 13% est repassé à 15% en 2020. D’après l’Apec, l’écart qui existe à profil et à poste équivalent est stable dans le temps et s’élève à 8%. L’association explique qu’au cours de l’année 2020, 35% des femmes cadres ont obtenu une augmentation de leur salaire contre 40% des hommes.
Pour l’Apec, il existe des facteurs explicatifs de cet écart salarial. Il peut s’agir du choix de filières d’enseignement, ou d’emplois moins rémunérateurs, d’un accès difficile au statut de cadre, ou aux postes de management en début de carrière. Pour beaucoup, cette situation s’explique également par la situation familiale, la parentalité, la discrimination à l’embauche, etc.. Seules 10% des femmes cadres ont une rémunération supérieure à 72.000 euros contre 22% des hommes.
La crise sanitaire, principal accusé de cette aggravation
D’après l’Apec, « la crise sanitaire semble avoir eu un impact négatif sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes cadres ». « Pour les femmes cadres, la crise sanitaire a été synonyme de stress (65 %), d’allongement des horaires (53 %) et de pression hiérarchique accrue (48 %), et ce, davantage que pour les hommes cadres », explique l’Apec.
Si « la crise vécue en 2020 n’a pas modifié le déséquilibre des rémunérations entre les hommes et les femmes cadres », les contraintes qui ont été subies par les femmes lors de cette crise semblent, elles, avoir eu une conséquence durable sur leur trajectoire professionnelle.61% des femmes cadres estiment avoir confiance en leur avenir professionnel, soit 10% de moins que les hommes, « l’écart sur ce point est au plus haut depuis 5 ans », selon l’Apec.