Agendas : quand le papier résiste… au numérique

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Par Laure Japiot Modifié le 4 décembre 2012 à 5h43

2013 approche à grands pas... Avez-vous pensé à renouveler votre agenda en cuir qui déborde de post-its et de cartes de visite ? Ou êtes-vous passé depuis longtemps à la solution numérique ? Quel que soit votre choix, rares sont ceux qui n’éprouvent pas une petite nostalgie pour ces blocs de papier qui contenaient tous leurs secrets.

Et nombreux sont ceux qui restent fidèles à ce "best-seller" du rayon papeterie, achetant chaque année avec un plaisir gourmand leur nouveau carnet ou leur recharge Filofax. Le leader du secteur, Quo Vadis (groupe Exacompta-Clairefontaine), continue ainsi à vendre plus de 8 millions de produits par an.

Néanmoins, la démocratisation des outils numériques représente une concurrence certaine pour ce secteur. Selon l’institut GFK, les ventes de smartphones devraient ainsi atteindre 13,3 millions d’unités en France en 2012, en hausse de 16 % sur un an... Quant aux tablettes, les ventes devraient atteindre 3,4 millions d’unités d’ici la fin de l’année, en hausse de 140 % sur un an !

Or l’une des applications de base de ces petits bijoux multi-tâches est le "calendrier", qui présente l’avantage de pouvoir se synchroniser avec l’ordinateur du bureau, celui de la maison, mais aussi avec le smartphone du conjoint – sans oublier que les données peuvent ainsi être sauvegardées en cas de perte de l’appareil… Difficile de rivaliser côté papier.

Même constat dans les entreprises, où les logiciels de messagerie comme Outlook ou Lotus Notes contiennent désormais un outil de calendrier partagé entre les collaborateurs, qui permet d’inscrire d’office les réunions dans les emplois du temps de toutes les personnes concernées. De quoi faire progressivement disparaître les grands agendas A4 du bureau des assistantes de direction...

Une piste pour sauvegarder la version papier : miser sur le "made in France", particulièrement prisé en ces temps de crise. Quo Vadis revendique ainsi son statut de PME basée à Carquefou, en Loire-Atlantique, où sont fabriqués tous ses produits. L’entreprise communique également sur son engagement environnemental, notamment avec « Equology by Quo Vadis », une gamme de produits éco-conçus lancée en 2008.

Autre tendance : pactiser avec l’ennemi. En effet, les éditeurs d’agendas étant généralement des maroquiniers, nombreux sont ceux qui proposent désormais de très chics étuis pour… tablettes ! Tel Filofax, qui y ajoute tout-de-même un petit bloc-notes ou un agenda papier dans une poche, histoire de revendiquer son métier d’origine.

Enfin, s’il y a bien un rayon dans lequel les agendas papier restent les rois, c’est le scolaire. Les fameux "septembre à septembre", aux couleurs de Hello Kitty ou autres licences en vogue, continuent à envahir les magasins à chaque rentrée des classes. Quo Vadis commercialise ainsi une trentaine de licences et de thèmes, qui représentent un quart de son chiffre d’affaires.

Mais avec les nouvelles générations de "digital natives", même ce secteur pourrait se voir concurrencer sous peu… Le bon vieux cahier de textes se trouvera-t-il un jour relégué au rang de pièce de musée ?

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