Les agences de l’Etat ont été passées au crible par un rapport de l’Inspection des finances. Et le résultat n'est pas fameux. Les 1244 agences de l'Etat recensées dans ce rapport coûteraient chaque année 50 milliards d'euros dont une grande partie gachée par l'inefficacité de certaines de ces agences. La "rigueur" permet-elle de financer l'agence de dévelloppement de la culture Kanak ? La crise permet-elle d'employer 450 000 personnes quand le rapport de l'Inspection des Finances parle d'economiser 60 000 d'entre-eux ?
Selon le Parisien qui révele cette étude dans son édition du lundi 17 septembre, l'Inspection de Finances propose de trouver 2 milliards d'euros parmis ces agences de l'Etat qui ont vu, pour certaines, alors qu'elle n'ont pas une utilité primordiale, leur budget augmenter de 15% en 5 ans. Autre problème, le financement de ces agences. Elles ont souvent leurs propres rentrées d’argent grâce à des taxes spécifiques. Quand ces taxes augmentent, les budgets de ces agences aussi. En cinq ans, quand l’Etat a fait baisser ses effectifs de 6%, ceux des agences ont grimpé d’autant, et les rémunérations sont 5% plus élevées que dans le reste de la fonction publique. Quand la crise passe par là... elle oublie les agences de l'Etat.
Désormais entre les mains du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, Bercy pourrait envisager de supprimer certaines de ces agences ou comme le gouvernement l'avait fait avec l'ANPE et Pôle Emploi, les fusionner quand cela est possible.