D’ici 2020, le chiffre d'affaires des secteurs liés aux services et à la consommation devrait croître de 410 milliards $ en Afrique, selon une étude du cabinet de conseil McKinsey qui promeut l’Afrique comme la nouvelle frontière de la croissance économique mondiale.
L'enquête, qui vise à aider les entreprises à cibler des marchés africains, a été menée dans 10 pays et parmi 13000 consommateurs urbains.
Les auteurs du rapport indiquent que « la pauvreté et le chômage sont encore plus important sur le continent africain par rapport aux autres marchés émergents. Mais les macro-tendances observés indiquent l'émergence de consommateurs plus prospères, qui à leur tour contribueront à une croissance économique rapide et à la création d’emploi en Afrique. D'ici 2020, plus de la moitié des ménages africains devraient avoir des revenus discrétionnaires augmentant de 85 millions de ménages à presque 130 millions.»
Bill Russo (photo), directeur de McKinsey et co-auteur de l’étude indique que les industries de consommation seront les moteurs de la croissance future du continent avec une croissance de 45% du marché de l’alimentation et de la consommation (+185 milliards $).
Ces opportunités de croissance sont concentrées essentiellement sur 11 pays (Algérie, Angola, Egypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud, Soudan, Tunisie et Ethiopie) qui ont représenté 81% de la consommation privée africaine en 2011.
En 2016, plus de 500 millions d'Africains vivront dans les centres urbains, et le nombre de villes de plus de 1 million de personnes devrait atteindre 65, contre 52 en 2011.
La segmentation des consommateurs a révélé que les consommateurs africains sont essentiellement des jeunes (16-34 ans) urbains qui détiennent 53% des revenus et qui sont optimistes quand à l’amélioration de leur situation matérielle.
Ces jeunes connectés à internet « ont des goûts modernes et sophistiqués et, dans bien des cas, ne sont pas différents des consommateurs urbains ailleurs. »