C'est plutôt une idée noble. Les Afghans qui ont travaillé avec l'armée française et sont "directement menacés" dans leur pays pourront être accueillis en France et intégrés, a annoncé lundi le général Olivier de Bavinchove, commandant des forces françaises en Afghanistan et n°3 de la force de l'Otan (Isaf) sur Europe 1 alors que l'équipe de la matinale radio avait fait le déplacement dans le pays.
"Quelque chose de très sérieux est prévu. Avec l'ambassadeur Bernard Bajolet j'ai présidé plusieurs réunions où nous avons étudié chaque cas de ceux qui ont travaillé pour nous, individuellement, pour regarder dans quelles conditions ils avaient été engagés à nos côtés, quelles étaient leurs capacités d'intégration", a-t-il déclaré sur Europe 1.
Selon le général, un travail entre les ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur a ensuite "abouti à des propositions qui ont été avalisées par le chef des armées, par le président de la République". "Ceux d'entre eux qui ont effectivement été engagés à nos côtés, qui ont effectivement pris des risques et dont la vie est directement menacée - je précise bien ces critères là -, et que nous avons auditionnés, ceux là seront accueillis en France et seront intégrés dans la société française", a-t-il assuré.
Les personnes concernées sont notamment les centaines d'interprètes, qui parlent le français et souvent d'autres langues, qui ont travaillé avec les forces françaises depuis le début de leur déploiement dans le pays, fin 2001.
Le général de Bavinchove a rappelé que les soldats français poursuivaient leur retrait du pays, où il ne seront plus que 1.500 fin décembre et moins de 500 à l'été 2013.