Y a-t-il eu plus de viols et d’agressions sexuelles commis sur des victimes, ou bien un nombre croissant de dénonciations ? C’est plutôt vers la deuxième piste que les autorités s’orientent.
Une "envolée" du nombre de plaintes
Toujours est-il que les plaintes pour viols et agressions sexuelles enregistrées par les forces de l'ordre sont en nette hausse en 2017, respectivement de 12 % et 10 %, selon une étude publiée jeudi 25 janvier par le ministère de l'Intérieur.
Le nombre de plaintes pour agressions sexuelles au quatrième trimestre de l'année est quant à lui « très en hausse » par rapport à la même période de 2016, avec une augmentation de 31,5 %.
Selon le service statistique du ministère de l'Intérieur, cette hausse est probablement due à la révélation de faits plus anciens, dans le contexte de la campagne #MeToo consécutive à l'affaire Weinstein.
Une parole plus libérée, après l'affaire Weinstein
« Bien évidemment il y a eu l'effet Weinstein qui se montre », avec une « envolée des plaintes déposées », a déclaré sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. « Je salue ce phénomène de libération de la parole et le fait qu’aujourd’hui plus globalement, on n’hésite moins à porter plainte » a -t-il poursuivi.
L’autre tendance principale qui ressort de la publication des chiffres de la délinquance portant sur l’année 2017, c’est la baisse des vols avec violence, mais une augmentation du nombre de cambriolages.